Barcelone rechute chez un relégable
S'incliner à Bilbao en décembre dernier (1-0), cela pouvait arriver. Tomber à domicile contre Valence (3-2) début février, c'était un sacré accroc. Tomber sur le terrain de la Real Sociedad (3-1) fin février, cela faisait tâche face à un prétendant à l'Europe. Mais tomber chez le 18e de la Liga, Valladolid, c'est une énorme contre-performance. Et à quatre jours du match retour contre Manchester City en Ligue des Champions, cela ne va pas donner beaucoup de confiance à un groupe qui pourrait voir son titre de champion s'éloigner au terme du week-end. Sur les six derniers matches de championnat, les Catalans se sont inclinés à trois reprises. C'est très loin d'être un rythme de champion.
A quatre jours de ses retrouvailles avec Manchester City en Ligue des champions, ce Barça-là est en plein doute: passif et maladroit au stade Zorrilla, le club catalan s'est incliné sur un but de Fausto Rossi après un cafouillage défensif (17e) et a couru après le score tout le reste du match. Ni Lionel Messi, trop isolé, ni Neymar, pas inspiré, n'ont réussi à désamorcer le piège qui s'est lentement refermé sur Barcelone. Et le club blaugrana, dépassé il y a deux semaines sur la pelouse de la Real Sociedad (défaite 3-1), longtemps bousculé par Almeria la semaine dernière (victoire 4-1), pourrait n'avoir plus son destin entre ses pieds dans deux semaines lors du clasico Real-Barça de la 29e journée. Devant un club 18e et relégable avant la rencontre, le Barça a affiché un déchet inhabituel dans son jeu de passes, à l'image de Cesc Fabregas ou Sergio Busquets. Trop apathique, il a aussi laissé son adversaire prendre confiance en début de match.
A la 32e minute, le même Messi a enfin secoué les siens en obtenant un coup franc très bien placé. Mais sa frappe a trouvé les gants de Marino, à nouveau décisif quelques minutes plus tard devant le quadruple Ballon d'Or (35e) puis Fabregas (36e). Rentrant au vestiaire avec un but d'avance, Valladolid en est ressorti avec la ferme intention de se regrouper en défense pour garder cet avantage. Messi a encore buté sur Marino (47e) et Neymar, au bout d'une action collective, a manqué sa frappe (57e). Manque de mouvement général, gestes imprécis, mauvais choix d'attaque... le Barça, privé d'Andres Iniesta resté à Barcelone pour raisons personnelles, avait trop de carences pour se sortir du traquenard. Neymar, auteur d'un triplé mercredi avec le Brésil, a trop joué sa carte personnelle avant d'être remplacé (74e) et Messi, victime de vomissements en milieu de semaine avec l'équipe d'Argentine, a manqué la balle de match sur un coup franc une nouvelle fois capté par Marino (82e).
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