Avec Danilo, le Real Madrid perpétue sa tradition des latéraux brésiliens
Roberto Carlos, le pionnier
Il a révolutionné le poste de latéral. Avant, un défenseur devait tenir son couloir, désormais il doit l'occuper jusqu'à la surface adverse. Arrivé en 1996 en Espagne après un passage remarqué à l'Inter Milan (5 buts en Série A en une saison), Roberto Carlos se fait tout de suite une place dans le onze madrilène. Une place tellement grande qu'il va occuper ce couloir gauche pendant 11 ans jusqu'à son départ en 2007 pour Fenerbahce après avoir tout gagné, sauf la Coupe du Roi : Liga (1197, 2001, 2003 et 2007), Ligue des Champions (1998, 2000 et 2002), Coupe intercontinentale (1998, 2002), Supercoupe de l'UEFA (2002). En 370 matches sous le maillot merengue, il inscrira 47 buts, dont certains somptueux. Maître tireur de coups-francs, sa frappe de balle monumentale, sa technique digne d'un milieu de terrain, ainsi que sa vitesse ont marqué Santiago Bernabeu qui ne l'a jamais oublié. Oui parfois, il "oubliait" de défendre, mais le Real Madrid lui doit beaucoup. Il était tellement fort, qu'il n'est pas passé très loin d'empocher un Ballon d'Or (2e en 2002 derrière Ronaldo).
Bilan : une réussite totale, Roberto Carlos a marqué l'histoire du club madrilène par son jeu, sa puissance, ses buts mais aussi sa personnalité
Cicinho, freiné par une blessure
Au début des années 2000, le Real cherche un successeur à l'Espagnol Michel Salgado, pendant de Roberto Carlos côté droit. Jamais en retard sur les nouveaux jeunes joueurs qui brillent, les dirigeants ne ratent pas les prestations de Cicinho avec le Brésil lors de la Coupe des Confédérations 2005. Le défenseur de Sao Paulo est érigé en héritier de Cafu. Dans la foulée du titre remporté par la Selecao, il est engagé par le Real contre 12 millions d'euros, qui ne le récupère qu'en janvier 2006. Les débuts sont prometteurs et le Bernabeu voit débarquer un nouveau latéral à la très bonne frappe de balle. Appelé par Carlos Alberto Parreira pour la Coupe du monde au Brésil, il ne jouera que deux matches, barré par Cafu. Mais le pire est encore à venir puisqu'en septembre, il est victime d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche. Il ne revient que sept mois plus tard en avril 2007, le temps de disputer quelques matches puis d'être transféré à l'AS Rome où il restera jusqu'en 2012 mais en étant prêté deux fois en deux ans (à Sao Paulo en 2010, à Villarreal en 2011). En 33 matches avec le Real, il aura marqué 3 buts.
Bilan : un échec. Mais qui sait ce qu'aurait pu donner le joueur sans sa blessure. Le Real avait toutefois prévu le coup en s'offrant pour 27 millions d'euros - un record pour l'époque - Sergio Ramos, alors jeune défenseur du FC Séville
Marcelo, l'héritier
Les premiers temps ont été difficiles, mais finalement Marcelo a réussi son pari. Il s'est imposé au Real Madrid. Arrivé dans la capitale espagnole à 18 ans à l'hiver 2007 en provenance Fluminense et un transfert de 7 millions d'euros, cet ancien joueur de futsal débarque avec l'étiquette de nouveau "Roberto Carlos". Son compatriote vient de quitter le club pour la Turquie et le couloir gauche est orphelin. Cette "recrue importante", selon le président de l'époque Ramon Calderon, est lancée dans le grand bain très vite par Bernd Schuster. Mais entre jeunesse, insouciance, acclimatation aux exigences d'un grand club, au jeu européen et à la vie sur le Vieux Continent, les premiers mois sont difficiles. Il est pris en grippe par l'exigent public du Bernabeu. Devant ses difficultés à se faire aux exigences européennes du poste de latéral, Juande Ramos, puis Manuel Pellegrini le font monter d'un cran. Il s'épanouit au poste de milieu gauche, mais avec l'arrivée de José Mourinho, il redescend en défense. Sous la houlette du technicien portugais, il va progresser tactiquement et se faire une place parmi les meilleurs latéraux d'Europe. Il a même relégué la concurrence de Fabio Coentrao aux oubliettes. A 26 ans et en 8 saisons déjà avec le Real Madrid, il a disputé 221 matches et mis 15 buts. Il a également garni son palmarès : 3 Liga (2007, 2008 et 2012), une C1 (2014, il a marqué lors de la finale), 2 Coupes du Roi (2011 et 2014).
Bilan : la réussite du travail et de l'abnégation. Doué balle au pied, Marcelo a progressé tactiquement au contact de ses entraîneurs, notamment Mourinho. Il forme un duo très complémentaire avec Ronaldo
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