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La technologie valide un but, une première dans l’histoire du foot

L’équipe de France est entrée dans l’histoire de la Coupe du Monde en devenant la première sélection à bénéficier de l’aide de la technologie sur un but. Grâce à la “Goal line technology”, le deuxième but des Bleus a pu être validé sans hésitation par l’arbitre.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (L'écran géant du stade de Porto Alegre montre l'image du but © Reuters/Damir Sagolj)

C’est une première dans l’histoire de la Coupe du Monde, une première dans l’histoire du football également. Et lors de son match face au Honduras, remporté 3-0, c’est la France qui en a bénéficiée. La “technologie sur la ligne de but” ou “Goal line technology”, mise en place depuis le début de ce Mondial au Brésil, a été utilisée pour la première fois pour valider le deuxième but des Bleus à la 48e minute.

Quand Benzema envoie une balle qui touche le poteau et revient sur le gardien Valladares en flottant au dessus de cette fameuse ligne de but, il lève les bras au ciel sans certitude. L'arbitre, le Brésilien Sandro Ricci accorde le but sans hésiter, mais les Honduriens protestent. La balle est-elle vraiment rentrée ? La réponse de la technologie sur la ligne de but est immédiate : oui.

"C'est une très bonne chose. Le but est valable, l'arbitre a eu le signal , a réagi après la rencontre Didier Deschamps. Mais le souci c'est qu'à l'écran, ils n'ont d'abord pas montré la bonne action. Je me mets à la place du banc du Honduras, ils étaient très énervés. S'il y a une image qui aurait dû passer; c'est celle de la juste décision de l'arbitre, cela n'a pas été le cas ce soir. "

Le système, conçu par la firme allemande GoalControl GmbH, fonctionne avec 14 caméras à grande vitesse, sept pour chacun des deux buts. L'une est placée derrière le but. Les six autres se font face deux par deux, au niveau de la ligne médiane, à environ mi-distance entre le but et la médiane, et juste derrière la ligne de but. Selon la Fifa, "la position du ballon est continuellement et automatiquement enregistrée en trois dimensions, dès qu'il arrive à proximité de la ligne de but ".

"Si le ballon franchit complètement la ligne de but, l'unité centrale de traitement des données envoie en moins d'une seconde un signal visuel à la montre-récepteur de l'arbitre. L'arbitre garde cependant le dernier mot pour valider ou non le but ", précise l'instance mondiale du foot. Ce signal visuel est renforcé par une vibration. C’est pourquoi l’arbitre de la rencontre France-Honduras n’a pas hésité une seconde avant d’accorder le but aux Bleus.

Le traumatisme d'Allemagne-Angleterre en 2010

La mise en place de cette technologie par la Fifa a sans doute été décidée par son président, Joseph Blatter, après l’énorme erreur d’arbitrage entre l’Allemagne et l’Angleterre, lors de la Coupe du Monde 2010. Il avait alors déclaré, à l’issue de la rencontre, “pour la prochaine Coupe du Monde, il ne peut pas nous arriver la même chose, sinon je peux aller me cacher, partir ".

Ce jour-là, le 27 juin 2010 à Bloemfontein, l'Allemagne mène 2-1 face à l'Angleterre en 8e de finale du Mondial sud-africain. Les Anglais réagissent grâce à Frank Lampard qui décoche une frappe du droit limpide. Le ballon touche la barre transversale de Neuer avant de rebondir nettement derrière la ligne. Pourtant, l'arbitre uruguayen Jorge Larrionda ne valide pas le but, et l'Angleterre s'incline finalement 4-1.

Les Bleus habitués des premières

Ce n’est pas la première fois qu’une modification du réglement joue en faveur des Bleus. En 1998 déjà, la France avait été la première sélection nationale à bénéficier de la règle du but en or. Lors du huitième de finale face au Paraguay, Laurent Blanc avait délivré les Bleus, les envoyant en quart de finale. On connait la suite de l’histoire...

 

 

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