L'OM déclare la guerre aux journalistes

L'Olympique de Marseille a réussi à se mettre à dos tous les journalistes sportifs. Dans un document de douze pages envoyé à la presse, mercredi 17 juillet, le club phocéen édicte un "nouveau cadre réglementaire" à l'attention de la presse. Objectif à peine dissimulé : verrouiller au maximum la communication.

Désormais, les journalistes n'auront plus le droit de tweeter ou de facebooker les conférences de presse données au centre d'entraînement du club. L'usage des ordinateurs portables sera restreint. Interviewer un joueur de l'OM ne pourra se faire qu'après accord du club, là encore, et surtout en présence permanente d'un responsable de la communication, qui pourra interrompre l'entretien à tout moment. Les chaînes d'information ou les chaînes sportives ne pourront plus retransmettre en direct les conférences de presse. Au mieux, les télévisions pourront diffuser un extrait a posteriori de deux minutes maximum, et après accord du club…

Pour l'Union des journalistes de sport en France (UJSF), "l'Olympique de Marseille bafoue clairement et ouvertement la liberté de presse et l’indépendance des journalistes". En réponse, l'UJSF prévient d'ores et déjà qu'elle "étudie toutes les possibilités qui s'offrent à elle pour contrer ce dispositif désastreux pour la pression et pour les médias". Si l'OM voulait se fâcher avec les journalistes avant la reprise du championnat, c'est réussi.