Incidents Bastia-PSG : le club et les autorités s'accablent mutuellement
Le président du Sporting Club de Bastia dénonce une "provocation" des forces de l'ordre, tandis que le préfet de Haute-Corse déplore un manque d'encadrement des supporters.
FRANCE - Des incidents entre supporters et CRS ont éclaté samedi 22 septembre, après le match de foot opposant Bastia au Paris Saint-Germain (0-4), faisant une dizaine de blessés légers parmi les policiers et les supporters aux abords du stade corse de Furiani. Dirigeants du club et autorités se rejettent la responsabilité.
Les policiers visés par des projectiles
Peu après la fin du match, le président du Sporting Club de Bastia (SCB), Pierre-Marie Geronimi, a accusé la police d'avoir provoqué des incidents autour du stade Armand Cesari, notamment d'avoir procédé à "des tirs tendus de flash-ball à hauteur d'homme" sur des supporters qui quittaient le stade. Le préfet de Haute-Corse, Louis Le Franc, présent au stade, a catégoriquement démenti l'utilisation de flash-ball.
Démentant encore que "le match s'était bien passé", selon les termes du président du SCB, le préfet de Haute-Corse a déploré qu'"une vingtaine de bombes agricoles aient été lancées pendant la rencontre" et qu'une "quinzaine de supporters bastiais aient lancé des canettes, des pierres et des bouteilles" sur le car du PSG à son arrivée au stade, blessant légèrement six policiers.
Trois supporters au moins ont été soignés à l'hôpital dont une jeune fille de 17 ans, blessée à la face par un jet de barre de fer et qui, selon le préfet, va porter plainte. Les forces de l'ordre, a précisé Louis Le Franc, ont lancé "23 grenades lacrymogènes et une grenade anti-encerclement" après le match, "pour se dégager alors qu'elles recevaient des projectiles".
"De la provocation" de la part des forces de l'ordre
Pour le président du SCB, "il n'y avait aucun risque de trouble" et "ceux qui ont géré l'après-match ont fait le contraire de ce qu'il fallait faire et fait preuve d'inconséquence". Lors d'une conférence de presse, il a estimé que "ce qu'il s'est passé ce soir est inacceptable. On aurait voulu saboter le match et l'après-match que l'on aurait pas fait autrement. Ce n'est rien d'autre que de la provocation".
Le préfet a lui déploré "l'absence d'étanchéité du stade en fin de match" et le fait que "les stadiers n'aient pas joué leur rôle" d'encadrement et de canalisation des supporters. Il a encore regretté "l'absence de directeur de l'organisation de la sécurité au sein du SCB, totalement anormale pour un club de L1" et a annoncé qu'il conviait Pierre-Marie Geronimi mardi à la préfecture pour faire le point en présence du procureur de la République à Bastia, Dominique Alzéari, sur les questions de sécurité et en prévision des prochaines rencontres.
L'intéressé a indiqué que le club bastiais se réservait le droit d'intenter une action en justice contres les responsables de la sécurité.
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