Spécialiste de la propagande et des symboles nationaux, l'historien Fabrice D'Almeida cherche à expliquer les débordements qui ont eu lieu mercredi 11 juillet à la suite de la victoire de l'Algérie à la Coupe d'Afrique des nations.Pour lui, il faut avant tout tenter de comprendre pourquoi chaque communauté se reconnait autant dans son pays d'origine. "C'est quelque chose qu'on apprend en famille", explique-t-il. "Il y a cet aspect affectif. C'est ce qui fait que depuis toujours pratiquement, le foot a une espèce d'aspect ethnique", indique-t-il.Un engouement qui ne date pas d'hierIl rappelle que ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Auparavant, les Français d'origine italienne célébraient la victoire de l'Italie, tout comme ceux d'origine portugaise ont fêté le sacre du Portugal à l'Euro 2016.Fabrice D'Almeida souligne également le rôle joué par les représentants politiques. En 2001, beaucoup s'étaient une première fois indignés de voir l'hymne français sifflé lors d'un match France-Algérie. "En 2010, rappelez-vous la phrase de Jean-Claude Gaudin lors d'une victoire de l'Algérie. Il s'était plaint que, sur la Canebière, il y avait trop de drapeaux algériens", rappelle-t-il.