Football leaks : le lanceur d'alerte Rui Pinto condamné à six mois de prison avec sursis

L'affaire avait provoqué un séisme dans le monde du football. Rui Pinto, Ce Portugais de 35 ans est la source de cette gigantesque fuite d'informations qui a profondément secoué la planète foot, en décembre 2016. Il a accepté, mercredi 21 novembre, la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le procureur de la République, homologuée par un juge du tribunal correctionnel lors d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), sorte de plaider-coupable à la française. Il a également été condamné à verser un euro de dommages et intérêts au PSG qui s'est constitué partie civile, ainsi que 4 000 euros de frais de justice.

"J'accepte les faits que vous me reprochez. Je ne vois pas pourquoi on devrait prolonger un jugement plus longtemps. Je suis déjà au milieu d'une bureaucratie judiciaire depuis cinq ans au Portugal pour des faits qui peuvent être similaires à ceux pour lesquels je suis présent maintenant", a déclaré le lanceur d'alerte. Entre 2015 et 2019, il a notamment accédé frauduleusement aux boîtes mail du directeur financier du PSG, du directeur général adjoint et d'une assistante de direction générale afin d'en extraire les données. Le Parquet national financier (PNF) avait ouvert une enquête préliminaire, en décembre 2016, pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées". L'auteur des faits a réitéré sa "volonté de coopérer avec toutes les autorités judiciaires européennes pour continuer à faire mon travail", et notamment avec le PNF.

Des révélations concernant le PSG, mais aussi Cristiano Ronaldo, Paul Pogba...

En transmettant des millions de documents constituant les "Football leaks", il avait révélé des affaires de fraude fiscale, d'agressions sexuelles, de discrimination ainsi que de corruption. Des acteurs majeurs de la planète foot avaient été mis en cause dans plusieurs pays, tels Cristiano Ronaldo, Pepe, Paul Pogba ainsi que le PSG.

Rui Pinto est également à l'origine des "Luanda leaks", une enquête, publiée en janvier 2020, accusant la femme d'affaires Isabel dos Santos, fille de l'ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos, d'avoir accumulé une immense fortune de manière frauduleuse sous le règne de son père.