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Euro 2016 : "L'Equipe" critiquée pour sa une sur le bras d'honneur de Paul Pogba

Le quotidien sportif est accusé de s'être lancé dans une cabale contre le joueur de l'équipe de France.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La une de "L'Equipe", le 17 juin 2016. (L'EQUIPE)

"Sur les nerfs". Pour avoir consacré sa une et de nombreux articles au geste d'humeur de Paul Pogba contre l'Albanie, vendredi 17 juin, L'Equipe est sous le feu des critiques. Sur Twitter, à 15h30, plus de 66 000 messages avaient déjà été postés avec le mot-clé "Boycottlequipe", et un compte a même été créé pour l'occasion. Ces internautes reprochent au quotidien sportif son goût pour la polémique, son acharnement supposé contre le joueur et son manque de soutien aux Bleus.

La clémence de L'Equipe envers Blaise Matuidi, peu critiqué dans les colonnes du journal malgré ses ternes prestations depuis le début du tournoi, est également pointée du doigt.

D'autres voient dans la une sur Paul Pogba une preuve du racisme supposé du quotidien, déjà épinglé ces dernières semaines pour le manque de diversité de ses journalistes.

Enfin, des internautes rappellent la campagne du journal contre Aimé Jacquet avant la Coupe du monde 1998.

Dans l'un des éditos du jour, le quotidien sportif répond aux critiques, par la plume de Pierre Prugneau. "Le vrai tort du canard, c'est d'avoir annoncé, deux jours avant que tout le monde en ait la confirmation, que le cas Pogba posait un problème au staff. Et c'est ainsi qu'on a mis 'de l'huile sur le feu'", rappelle-t-il, avant d'ironiser : "L'Euro doit être une fête et les 'journalopes' la gâchent. Remarquez, ça change du procès en connivence."

"Ici, on a tout intérêt à ce que ça se passe bien pour les Bleus et que leur épopée dure longtemps, poursuit-il. Alors pourquoi cet 'acharnement' ? Bah ! Parce que l'info est un métier, pardi." Après avoir rappelé que son journal n'était pas un "support des partenaires commerciaux" de l'équipe de France, il conclut : "Il y a un souci avec les choses qui fâchent : elles existent, et on ne peut pas, ou plus, les cacher très longtemps. Il y a une chaîne payante qui a essayé hier [beIN Sports]. Ça a fonctionné 36 minutes."

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