Yohan Cabaye revient sur sa situation au PSG
En janvier dernier, Yohan Cabaye signait au PSG pour 28 millions d'euros. Un transfert longtemps désiré par Laurent Blanc pour muscler un peu plus son milieu de terrain et apporter de nouvelles possibilités de rotation. Neuf mois plus tard, le milieu de terrain n'a pas réussi à se faire une place stable dans cet effectif pas si pléthorique que cela pourtant. Lui qui déclarait débarquer dans la capitale "pour apprendre" est contraint de le faire depuis le banc le plus souvent (8 matches joués dont 4 en tant que titulaire en Ligue 1 et aucun joué dans son intégralité). "Cette situation ne me convient pas" assure-t-il dans L'Equipe. Et il a du mal à la vivre. Heureux, il ne l'est pas. "C'est une situation inédite pour moi et je ne me plains pas. D'ailleurs, je ne me suis jamais plaint parce que n'est pas dans ma nature. La seule chose à faire est de démontrer ce dont je suis capable. Mais bon, parfois, c'est sûr que ... Ce n'est pas facile".
Pas résigné
En arrivant en janvier, Yohan Cabaye pensait franchir encore un palier et faire son trou. Il y est parvenu, mais en équipe de France seulement. Homme de base de Didier Deschamps qui le titularise dans son milieu en triangle aux côtés de Paul Pogba et Blaise Matuidi, en club il vit dans l'ombre de ce même Matuidi, mais aussi de Marco Verratti, Thiago Motta et Javier Pastore. S'il a eu sa chance, il estime - et est conscient - qu'il doit peut-être faire plus que les autres. "Quand je suis sur le terrain, dès que ça se passe un peu moins bien, j'ai l'impression que ... hop, je ressors direct (...) J'ai tendance à me dire qu'il faut que je sois vraiment très bon pour rester sur le terrain au prochain match", analyse-t-il. Il sait qu'il "n'a pas le droit à l'erreur", mais l'accepte. "Le staff a des choix à faire", ajoute-t-il. "Il faut l'accepter, ce qui ne signifie pas que je suis résigné. A l'entraînement, j'essaie de montrer que je suis là, que j'ai envie de jouer. Parce que, oui j'ai envie de jouer".
Les Bleus, la bouffée d'air
Malgré cette situation précaire au PSG, l'ancien Lillois conserve la confiance du staff de l'équipe de France. Pour l'instant. Là encore, il sait que les choses peuvent aller très vite. "Je n'ai pas de garantie. Personne n'en a", observe-t-il pensant sûrement à Karim Benzema qui avait débuté quelques matches sur le banc avant le Mondial quand il ne marquait plus. "On n'est jamais à l'abri", insiste-t-il compensant cette incertitude par son envie de prouver et son travail. "L'important, quand je viens ici, c'est que je sois bon", assure-t-il. Il a toutefois conscience que le sélectionneur pourrait ne plus faire appel à lui, si la situation en club durait. "Si, un jour, le sélectionneur décidait de moins me faire jouer parce que je n'ai pas assez de temps de jeu en club, alors il faudra voir, faire le point avec mes représentants". Pour l'instant, il a le soutien du staff et profite de ce rassemblement en sélection, "car la situation en club est assez délicate". Pas encore catastrophique mais avec six nuls en neuf journées, le PSG va devoir "recommencer à gagner très vite" s'il veut être champion.
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