Mondial 2018 - Lucas Digne a remis les pendules à l'heure
Il n'aura fallu que quelques secondes pour comprendre qu'il n'était pas là pour faire de la figuration. Qu'il était venu fouler la pelouse du Vasil Levski National Stadium pour une bonne raison : donner gages de satisfaction à son sélectionneur. Lucas Digne, dès les premiers instants de cette rencontre cruciale, montrait qu'il en avait dans les jambes. Sur ce duel rugueux remporté après trente secondes de jeu, le ton était donné. Les absences de Benjamin Mendy, titulaire attitré mais souffrant d'une rupture des ligaments croisés, et Laywin Kurzawa, victime d'une entorse du genou, devait en profiter à l'ancien joueur du PSG. Et pour le coup, le garçon en était conscient. Cette chance, de s'installer à ce poste si souvent discuté de latéral gauche, Lucas Digne devait la saisir. Et il l'a fait. Avec application et sérieux.
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93 minutes avec le Barça... et les Bleus !
Pourtant, nombreux ont été ses détracteurs ces derniers jours. Beaucoup, à tort finalement, aurait préféré voir un défenseur central de métier, tel que Samuel Umtiti, prendre le couloir gauche. Mais non, Didier Deschamps a fait confiance à Lucas Digne et cette décision s'est avérée payante. Une belle réponse de celui qui galère au Barça. C'est le moins qu'on puisse dire d'ailleurs puisque depuis la reprise en août dernier, le natif de Meaux n'a joué que 93 minutes sous le maillot Blaugrana... Autant que ce soir, avec celui des Bleus, en Bulgarie !
Disponible, donc décisif
Bref, du coup, l'ancien lillois pouvait être revanchard, assoiffé de ballons. Il l'a prouvé rapidement et durant toute la partie : s'il doit retrouver le rythme pour enchaîner les efforts offensifs et défensifs, il sait d'abord et surtout adresser des centres dangereux. Trois minutes de jeu seulement et les Bleus étaient à l'assaut du camp bulgare. Lacazette réalisait une superbe ouverture vers Lucas Digne, dans son couloir. Sans se poser de question, l'ancien romain fixait son défenseur et ajustait un centre parfait pour trouver Antoine Griezmann. La star tricolore offrait alors d'une merveille de déviation le cuir à Blaise Matuidi qui ouvrait le score... Et allait finalement permettre à l'équipe de France de s'imposer et entrevoir la Russie en 2018.
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Qu'on se le dise, pour sa 18e sélection, à l'image de cette première action décisive, le Barcelonais n'a presque jamais failli. C'est juste avant la pause, sur une faute de concentration, qu'il a lâché involontairement son marquage, mais qui aurait pu coûter cher aux Bleus sans un excellent Hugo Lloris (37e). Jusqu'au terme, il a su rester solide défensivement, à l'image de ce dégagement en retourné (48e) ou de cette intervention en patron dans les arrêts de jeu (90e+2). Et il a également apporté le danger à plusieurs reprises dans son couloir (14e, 60e, 72e). Complet tout simplement, et sans fioritures.
Si en début de semaine, on pouvait s'inquiéter sur ce poste de latéral gauche du côté des Bleus, Didier Deschamps d'abord, mais surtout Lucas Digne sur la pelouse ce soir, nous ont clairement rassurés. Non, cette équipe de France n'est pas seulement fournie devant. Des solutions de repli, elle en a de partout.
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