Mondial 2018 - L'équipe de France, victorieuse en Bulgarie se rapproche de la Russie avec le 4-3-3
La clé: l'ouverture du score précoce
Pelouse détrempée mais en bon état pour jouer au vue de la quantité de pluie tombée, match à l'extérieur dans un pays qui sourit peu aux Français (1 victoire, 1 nul et 6 défaites dans l'histoire en Bulgarie). ce match avait tout d'un piège. Les souvenirs de l'élimination du Mondial 1994 avaient largement alimenté la presse durant la semaine. Pour s'éviter du stress, rien de mieux que d'ouvrir le score rapidement. C'est ce que la France a réalisé, par Matuidi dès la 3e minuite. Depuis le match contre le Portugal en 2014, les Bleus n'avaient plus marqué aussi tôt dans une rencontre. Pour vraiment se décontracter, le mieux est de doubler la mise. Les joueurs de Didier Deschamps n'ont pas su le faire, malgré des occasions par Mbappé (15e, 45e), Lacazette (29e) mais surtout Griezmann, dont la demi-volée frôlait le poteau bulgare (26e). Et dans la 2e période, les Bleus n'ont plus contrôlé grand-chose.
L'interrogation: le 4-3-3
Donner de la liberté à Griezmann et Mbappé, profiter de la belle forme de Lacazette, le passage en 4-3-3 suivait une certaine logique. Avec le trio Tolisso-Kanté-Matuidi au milieu, le sélectionneur avait en plus trois joueurs physiquement aptes à combler les espaces et à rassurer la défense. L'ouverture du score était le symbole de ce changement tactique. Plus libres, les trois joueurs offensifs, capables de jouer indifféremment dans l'axe ou sur un côté, alternaient, permutaient, donnant le tournis à leurs défenseurs. Lacazette, dans l'axe, donnait à gauche à Digne, qui centrait pour Griezmann, venu de l'axe qui remettait à Matuidi qui marquait. Un mouvement fluide, plein de spontanéité et de vitesse. Trois éléments à la base des meilleures actions tricolores.
Le problème, c'est qu'avec ces trois joueurs offensifs, le contrôle du jeu peut être plus aléatoire. D'autant plus lorsque N'Golo Kanté n'est plus sur le terrain. Blessé aux ischio-jamlbiers (et forfait pour le prochain match) dès la 34e minute, le joueur de Chelsea a cédé sa place à Adrien Rabiot, qui a pris son poste sur le terrain. Mais le Parisien n'a pas le même registre. Et dès lors, la France a eu beaucoup plus de mal à se montrer dangereuse. Pire, elle souffrait en 2e période. Autre souci du trio offensif: faire le même genre d'appels au même moment. Résultat: l'impression qu'ils se marchent parfois sur les pieds. Et Lacazette a eu bien du mal à se mettre en évidence. Mbappé n'a pas non plus été brillant. les deux hommes ont été remplacés avant la fin du match.
Le joueur: Blaise Matuidi
Parti à la Juventus Turin à l'intersaison, Blaise Matuidi n'a pas perdu de temps pour se faire une place au soleil dans l'effectif transalpin. Et dans ce 4-3-3 décidé par Didier Deschamps, il a montré toute l'étendue de son talent. Il a montré pourquoi le vice champion d'Europe avait misé sur lui. Il s'est projeté vers l'avant, comme l'a prouvé son but, il a souvent été l'homme qui créait la transition défense-attaque, surtout après la sortie de Kanté. Pour son 59e match en Bleu, il a inscrit son 9e but. Et comme à chaque fois qu'il la fait en sélection, la France a gagné.
Le sauveur: Hugo Lloris
Que ce serait-il passé si Hugo Lloris n'avait pas réalisé deux parades coup sur coup à la 37e minute ? Nul ne le sait, mais au vu des difficultés de la France en 2e période, il y a fort à parier que la fébrilité aurait certainement envahi le camp tricolore. Une frappe à rebond repoussée du buste, une tête plongeante repoussée juste après sur sa ligne d'une magnifique parade, le portier de Tottenham a été le sauveur de cette fin de 1re période. L'une des rares occasions qui lui ont été offertes d'agir dans cette rencontre. Fautif en Suède dans les arrêts de jeu, le gardien de but a sauvé son camp.
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