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Le "mea cupa" d'Escalettes

L'ancien président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes explique dans le magazine France Football à paraître mardi qu'il a été "impuissant" lors de la grève des Bleus au Mondial-2010, notamment en leur parlant dans le bus où ils s'étaient retranchés.
Article rédigé par franceinfo
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"Dans ce fameux bus, le président de la FFF que j'étais s'est trouvé devant  un mur et je n'ai pas su faire passer ce message simple: Vous pouvez manifester  une certaine grogne par solidarité pour un copain, mais faire grève devant toute  la France, non!", précise Jean-Pierre Escalettes.
"Aucun joueur que j'avais face à moi n'a manifesté quelque chose,  poursuit-il. Il n'y avait pas d'agressivité, mais pas de discussion possible.  Ils me regardaient sans moufter, sans baisser les yeux non plus.... Jérémy Toulalan  m'a simplement dit: "Vous ne nous avez pas soutenus, vous deviez porter plainte contre L'Equipe". J'ai évoqué la liberté de la presse, mais je crois qu'ils  étaient ailleurs".
"Oui, j'ai eu envie de m'adresser directement à Thierry Henry, qui ne disait  rien, assis au fond du bus, ajoute M. Escalettes. Mais je ne l'ai pas fait. Un  capitaine avait été choisi, Patrice Evra. Il avait été de toutes les discussions  et décisions précédentes, je m'appuyais sur lui. En m'adressant à Thierry, je  l'aurais fait passer pour un con. Je n'ai pas été bon. J'ai été impuissant".
 Le 20 juin, les Bleus avaient décidé de ne pas s'entraîner pour protester  contre l'exclusion de l'équipe de France de Nicolas Anelka, à la suite de ses  insultes proférées à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps de  France-Mexique (0-2) et révélées par L'Equipe. Anelka a depuis attaqué le  quotidien en justice pour diffamation. Cet événement avait plongé l'équipe de France, éliminée au 1er tour de la  Coupe du monde deux jours plus tard, dans la plus grave crise de son histoire.

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