Le "mea cupa" d'Escalettes
"Dans ce fameux bus, le président de la FFF que j'étais s'est trouvé devant un mur et je n'ai pas su faire passer ce message simple: Vous pouvez manifester une certaine grogne par solidarité pour un copain, mais faire grève devant toute la France, non!", précise Jean-Pierre Escalettes.
"Aucun joueur que j'avais face à moi n'a manifesté quelque chose, poursuit-il. Il n'y avait pas d'agressivité, mais pas de discussion possible. Ils me regardaient sans moufter, sans baisser les yeux non plus.... Jérémy Toulalan m'a simplement dit: "Vous ne nous avez pas soutenus, vous deviez porter plainte contre L'Equipe". J'ai évoqué la liberté de la presse, mais je crois qu'ils étaient ailleurs".
"Oui, j'ai eu envie de m'adresser directement à Thierry Henry, qui ne disait rien, assis au fond du bus, ajoute M. Escalettes. Mais je ne l'ai pas fait. Un capitaine avait été choisi, Patrice Evra. Il avait été de toutes les discussions et décisions précédentes, je m'appuyais sur lui. En m'adressant à Thierry, je l'aurais fait passer pour un con. Je n'ai pas été bon. J'ai été impuissant".
Le 20 juin, les Bleus avaient décidé de ne pas s'entraîner pour protester contre l'exclusion de l'équipe de France de Nicolas Anelka, à la suite de ses insultes proférées à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2) et révélées par L'Equipe. Anelka a depuis attaqué le quotidien en justice pour diffamation. Cet événement avait plongé l'équipe de France, éliminée au 1er tour de la Coupe du monde deux jours plus tard, dans la plus grave crise de son histoire.
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