"Gosses mal éduqués", "musculation du cerveau", François Hollande tacle le football français
Avec l'Equipe de France, les polémiques ne sont jamais bien loin. Après une semaine marquée par deux victoires face à la Bulgarie et les Pays-Bas, le climat pourrait se tendre légèrement autour de la sélection de Didier Deschamps. Dans Un président ne devrait pas dire ça... - livre à paraître jeudi -, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, journalistes au Monde, dévoilent une série d'entretiens avec le président de la République François Hollande depuis son arrivée à l'Elysée en 2012.
"Gosse mal éduqués" et "musculation du cerveau"
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le chef de l'Etat n'épargne pas l'Equipe de France. Déplorant "une communautarisation, une segmentation, une ethnicisation", François Hollande a également reproché le manque de valeurs de certains joueurs ayant porté le maillot Bleu. "Il n'y a pas d'attachement à cette équipe de France. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France." explique-t-il après le parcours sans gloire des hommes de Laurent Blanc lors de l'Euro 2012 en Ukraine et en Pologne. Un avis probablement différent maintenant après la belle performance des Bleus à l'Euro cet été mais ces déclarations ne manqueront pas de faire grand bruit.
François Hollande s'en prend également au comportement des footballeurs professionnels en général, déplorant un déficit d'éducation pour ces joueurs passés de "gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation." Une analyse froide des moeurs du monde football qui amène le président de la République à évoquer une refonte de la formation à la française. "La Fédération, c'est pas tellement des entraînements qu'elle devrait organiser, ce sont des formations. C'est de la musculation de cerveau."
"Moralement, ce n'est pas un exemple Benzema"
Le chef de l'Etat est également revenu sur la polémique qui entoure Karim Benzema. Non-sélectionné pour l'Euro suite à l'affaire de la sextape, l'attaquant Français avait reproché à Didier Deschamps d'avoir "cédé à la pression d'une partie raciste de la France." Pour François Hollande, "Moralement, ce n'est pas un exemple Benzema." Autant de petites phrases et de punchlines qui devraient faire grand bruit dans le petit monde du football français.
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