France-Bulgarie : Une chance à saisir pour Kevin Gameiro
Antoine Griezmann et qui? Didier Deschamps a dû se poser la question au moment d'imaginer son attaque pour le match des éliminatoires du Mondial 2018 contre la Bulgarie. Et pour trouver la réponse, il n'a pas eu à chercher bien longtemps puisqu'à l'Atletico, où évolue "Grizou", s'éclate désormais Kevin Gameiro. L'ancien Lorientais a parfaitement rebondi après son départ du PSG et a réussi un passage prolifique au FC Séville durant trois saisons (68 buts en 147 matches entre 2013 et 2016). Il a franchi un palier supplémentaire en rejoignant les Colchoneros cet été pour près de 40 millions d'euros
Trois buts et trois passes en neuf matches et une entente prometteuse avec Antoine Griezmann - ses trois passes décisives ont été à destination de Griezmann -, un bilan qui ne pouvait pas échapper à Didier Deschamps. Le sélectionneur l'avait rappelé pour combler le vide laissé par Alexandre Lacazette pour les matches internationaux de la rentrée. C'est une autre absence qui pourrait encore faire les affaires du buteur formé à Strasbourg. La blessure à l'orteil d'Olivier Giroud devrait conduire Gameiro à sa 10e sélection contre la Bulgarie. C'est en tout cas le sens de l'opposition réalisée mercredi soir à Clairefontaine, révèle L'Equipe ce jeudi.
Automatismes
A l'Euro, le duo Olivier Giroud-Antoine Griezmann avait fait fureur. Les déplacements du Colchonero avec le Gunner en point de fixation, un alliage parfait. Avec Gameiro, c'est une autre symbiose, peut-être moins naturelle, mais plus travaillée qui pourrait voir le jour. "C'est vrai qu'on se connaît bien, on évolue tous les jours ensemble. Ça aide pour les automatismes", a déclaré Gameiro lors de son interview dans Le Parisien. "Après, le contexte est différent en équipe de France, on ne joue pas forcément de la même façon qu'en club", a-t-il prévenu, comme pour faire baisser les attentes. Des supporters mais aussi des siennes.
Car le boulevard qui s'ouvre devant lui en Bleu, Gameiro l'a longtemps attendu. Régulièrement relégué en cinquième ou sixième choix dans la hiérarchie des attaquants, Gameiro a conscience que sa place en équipe de France demeure précaire. Un seul but face à l'Ukraine en 2011, sous l'ère Laurent Blanc, neuf sélections et ses preuves à faire, encore et toujours. "On va travailler toute la semaine et on verra ce qui se passe. J'accepterai les choix du coach sans problème", a-t-il assuré pour éviter des mauvaises interprétations et étouffer une éventuelle polémique. Un sélectionneur qui a donné des pistes ce lundi en conférence de presse : "individuellement, ce sont deux joueurs de grande qualité. Le fait qu'ils soient associés en club, c'est une bonne chose. Ils peuvent travailler les affinités", a estimé Didier Deschamps. Des pistes qui pourraient devenir concrètes ce vendredi sur la pelouse du Stade de France. Car même pour Deschamps, et malgré le retour de Nabil Fékir, l'autre éventualité pour accompagner Griezmann, il va être difficile de résister à la tentation de faire le test grandeur nature des "GG".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.