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FFF: Le chef de presse des Bleus dément une démission de Blanc

Philippe Tournon, chef de presse de l'équipe de France, a démenti samedi que Laurent Blanc, sélectionneur, ait présenté sa démission, comme l'annonçait au conditionnel le site de Ouest-France ce samedi matin. Une manière de rassurer et de calmer l'emballement médiatique. Le ministère des sports a également démenti cette information.
Article rédigé par franceinfo
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"Je l'ai eu au téléphone, on a parlé de sa venue à Paris pour l'audition (dans le cadre de l'affaire des quotas), de son après audition, mais à aucun  moment il n'a été question de ça (d'une démission éventuelle). A aucun moment,  je persiste et je signe", a expliqué M. Tournon à l'AFP. Un comble: obliger de dire que le sélectionneur national ne veut pas et n'a pas l'intention de démissionner. L'affaire des quotas prend une tournure improbable.

Avant son audition pour s'expliquer sur ses propos, Blanc était toujours en congés à Merano (nord de l'Italie), le  lieu de cure qu'il avait rejoint pour quelques jours de vacances. Le sélectionneur a jusqu'à lundi matin compris pour être entendu dans  l'affaire des quotas, par la mission du ministère des Sports et par la  commission interne de la Fédération (FFF). Selon certaines sources proches du dossier, l'entretien pourrait avoir lieu  à Bordeaux, où réside Blanc, plutôt qu'à Paris, pour dribbler la pression  médiatique. "Laurent Blanc peut-il être entendu en Italie ou à Bordeaux ? On peut  toujours se débrouiller. Jusqu'à plus ample informé, ce sera à Paris, probablement durant le  week-end", au plus tard lundi, a expliqué à l'AFP le président du Conseil  national de l'éthique (CNE) qui compose avec Patrick Braouezec, président de la  Fondation du football, la commission d'enquête interne à la FFF. M. Davenas avait estimé vendredi qu'en dehors du cas Laurent Blanc, les  "auditions (étaient) a priori terminées" pour le volet enquête FFF dans  l'affaire des quotas.

Beaucoup de bruit pour rien? 

D'ailleurs, l'origine de la fuite et l'objectif est encore mystérieuse.  Mohammed Belkacemi, conseiller technique national pour le football des quartiers, a affirmé avoir remis l'enregistrement  de la réunion du 8 novembre dès le 9 novembre à André Prévosto, directeur  général adjoint de la FFF. Ce dernier a indiqué aux enquêteurs n'en avoir "rien  fait". "Prévosto était alors en pleine tempête et je pense qu'il n'a pas prêté  très attention à ce que lui a donné Belkacemi", a indiqué à l'AFP une source  proche du dossier.  La tempête en question éclata le 26 novembre avec la démission du directeur  général d'alors, Jacques Lambert, dénonçant des manoeuvres de M. Prévosto, un  proche du président actuel Fernand Duchaussoy.

En dehors du cas, très médiatique de Blanc, où en est l'enquête ? En  clair, y-a-t-il eu une politique d'instauration de quotas pour les binationaux  développée à la Fédération ou la fameuse réunion du 8 novembre 2010 a-t-elle  dérapé ? Une source proche de l'enquête interne fédérale a indiqué à l'AFP: "Des  propos ont été tenus, ce qu'on cherche à savoir c'est si ça a été plus loin que  des propos. La réponse est a priori négative. Chantal Jouanno, ministre des sports, doit présenter les conclusions de  l'enquête du ministère des sports lundi après-midi. Les conclusions de  l'enquête interne de la FFF doivent être réservées à un conseil fédéral  extraordinaire jeudi prochain. En espérant un fin à une affaire sans fond où la principale erreur des personnes concernées est d'avoir énoncé des idées stupides au cours d'une réunion privée. 

Laurent Blanc ne fera pas de déclaration avant les auditions
Laurent Blanc ne fera également aucune déclaration avant les auditions dans le cadre de l'affaire des quotas "par  respect pour les commissions qui s'apprêtent" à l'entendre, a aussi indiqué Philippe Tournon, chef de presse des Bleus.

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