Equipe de France : avec un but capital contre la Suède, Wendie Renard a soigné son retour

Absente lors du Final Four de la Ligue des nations, la capitaine Wendie Renard a conclu son premier rassemblement de 2024 en patronne, mardi, en marquant l'unique but de la victoire face aux Suédoises.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La joie de Wendie Renard après son but face à la Suède, le 9 avril 2024 à Göteborg. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Le retour de la taulière. Après une blessure à la cuisse survenue en décembre, Wendie Renard a été une nouvelle fois décisive pour sa première titularisation de l'année en sélection, mardi 9 avril, débloquant un choc tendu contre la Suède à dix minutes du coup de sifflet final (1-0). Tandis que l’on s’acheminait vers un score de parité à Göteborg - qui aurait compliqué la tâche des Bleues avant une double confrontation contre l’Angleterre dans ces qualifications à l’Euro 2025 -, la Martiniquaise a inscrit sa 38e réalisation internationale à la suite d'un corner renvoyé.

"Ce n'est pas son premier but et certainement pas le dernier. Elle est toujours très efficace et c'est une belle récompense. L'important, c'est d'être là au bon endroit et au bon moment, ça fait trois points très importants", a commenté après la rencontre Hervé Renard, dont elle avait pris le relais sur le terrain. Lorsque le sélectionneur a été exclu à l'heure de jeu, elle a redoublé d'effort dans la communication pour calmer ses partenaires, nerveuses à cause de l'arbitrage, et faire appliquer les vociférations du technicien depuis les tribunes. 

Une attitude de patronne

Si cela n'a pas empêché à Vicki Becho d'écoper d'un second jaune, cette attitude de cadre avait justement manqué lors de la finale de Ligue des nations perdue contre l'Espagne fin février (0-2), que Wendie Renard avait observée de loin, assise aux côtés de sa mère dans l'enceinte sévillane. "Quand Wendie n'est pas là, c'est un gros manque", a confirmé le coach tricolore, heureux que ses joueuses aient fait le travail vendredi contre l'Irlande (1-0) pour permettre à sa capitaine d'être ménagée, faute de rythme, en vue de la Suède. 

La présence de la joueuse de 33 ans n'était pourtant pas garantie à 100% ce mardi. Entrée en jeu lors du dernier quart d'heure contre les Girls in Green il y a quatre jours, Wendie Renard s'était effondrée sur la pelouse, victime de ce qui ressemblait à un malaise vagal. "Même moi, je ne sais pas ce que c'était. Il n'y avait pas de commotion, sinon je n'aurais pas joué ce soir, a-t-elle expliqué en zone mixte dans les travées du Gamla Ullevi. Les précautions ont été prises avec le docteur, encore hier [lundi] on a fait des tests et tout allait bien. Je vais continuer à en faire car j'aimerais bien comprendre pourquoi c'est arrivé. Dieu merci, j'ai pu tenir ma place". 

"On se rendra compte de qui est Wendie le jour où elle arrêtera" 

Une présence qui n'a pas manqué de ravir Kenza Dali, dithyrambique sur sa coéquipière après la victoire. "Je pense que les gens se rendront compte de qui est Wendie Renard le jour où elle arrêtera. Wendie, c'est quelqu'un qui a marqué et qui continue de marquer le sport français. Pour vivre à l'étranger, je sais qu'elle y est extrêmement respectée", a assuré la milieu d'Aston Villa.

De quoi légitimer la nomination de la numéro 3 des Bleues comme porte-drapeau aux Jeux olympiques ? "Selon moi, la question ne devrait même pas se poser", a encore abondé Dali, faisant sourire la principale intéressée, dont le nom revient avec insistance. "Être porte-drapeau ça ne se refuse pas ! Il y a des critères, je pense correspondre à ces critères. Si je le suis, ce serait un honneur et une fierté, pour moi et pour ma famille, mais le plus important, c'est qu'on travaille pour aller décrocher une médaille", a-t-elle conclu. Force est de constater qu'une Wendie Renard au top de sa forme sera une nécessité pour obtenir cette breloque tant attendue. Cela tombe bien, elle est lancée.

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