Éliminatoires de l’Euro 2024 : l’équipe de France termine son année 2023 par un match nul en Grèce

Il n’y aura pas de grand chelem pour les Bleus. Déjà qualifiée et assurée d’être tête de série à l’Euro 2024, l'équipe de France visait un huitième succès en huit matchs de qualification, mais n’a obtenu que le match nul, mardi 21 novembre, face à la Grèce (2-2), à l’OPAP Arena d’Athènes. Après l’ouverture du score en première période de Randal Kolo Muani (42e), c’est Youssouf Fofana qui a évité à la France une défaite d’une frappe lointaine et puissante (74e).

Ce deuxième but de loin en quelques jours du milieu de terrain de l’AS Monaco, après celui contre Gibraltar samedi (14-0), est venu confirmer sa très bonne prestation dans l’entrejeu mardi. Il a surtout jeté un grand froid dans le stade flambant neuf de l’AEK Athènes alors que les spectateurs s’étaient enflammés pour la performance herculéenne que réalisaient leurs joueurs en deuxième période. 

Cinq minutes de déconcentration tricolore

La première période des Grecs, qui passeront par les barrages en mars pour se qualifier pour l’Euro, n’avait pourtant rien d’épique : pendant 45 minutes, ils n’ont quasiment rien proposé, si ce n’est un mur de cinq défenseurs face à l’attaque des Bleus. Sérieux et appliqués malgré l’absence d’enjeu, les joueurs de Didier Deschamps ont d’abord répondu présents. L'ouverture est venue de deux joueurs qui ont eu beaucoup de mal à exister. Sur un bon ballon de Youssouf Fofana, Olivier Giroud a remisé pour Randal Kolo Muani, qui n’a pas tremblé pour marquer d’une frappe puissante dans un angle fermé (42e).

En difficulté ces dernières semaines, tant en sélection qu’en club, l’attaquant du PSG n’a quasiment pas célébré son deuxième but en Bleu, son premier depuis la demi-finale de la Coupe du monde contre le Maroc. On le comprend : hormis son but, il n’a pas réellement marqué de points ce soir, comme Ousmane Dembélé. À leur sortie du terrain, à la 64e minute, la Grèce était repassée devant et les joueurs grecs, eux, avaient célébré, titulaires et remplaçants compris, ce retournement de situation.

Il a fallu pour cela cinq minutes de déconcentration côté tricolore, combinée à une relance ratée de Lucas Hernandez dont a profité le capitaine Anastasios Bakasetas pour marquer d’une belle reprise de volée (56e). Quelques instants plus tard, Jules Koundé s'est fait enrhumer dans la froideur de fin d'automne athénienne permettant à Fotis Ioannidis de donner l’avantage aux Grecs (61e), dans une ambiance de feu.

La première place au classement Fifa encore jouable

C’était avant la frappe soudaine de Youssouf Fofana, sur une passe de… Kylian Mbappé, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Le capitaine a sonné la révolte et les Bleus ont poussé. Ils sont passés tout proche de marquer à deux reprises. D'abord sur un ballon de Kingsley Coman dévié par un défenseur, touchant les deux poteaux, donnant d'ailleurs l'impression d'avoir franchi la ligne (89e). Puis, Kylian Mbappé, lui-même, a décoché une frappe lointaine repoussée par Vlachodimos sur sa barre transversale, dans les derniers instants (90e+4).

Trois jours après la balade contre Gibraltar et avec huit changements dans l’équipe de départ ce mardi, la France a eu droit à une véritable opposition. Elle n’a pas été bousculée pendant longtemps, mais a concédé deux buts lors de son temps faible. Frustrant alors qu’elle souhaitait terminer son année sur une bonne note et avec la première place au classement Fifa. C’est encore jouable mais l’Argentine ne devra pas battre le Brésil cette nuit. Cette récompense honorifique viendrait couronner une année globalement très réussie pour les Français, qui n'ont plus terminé une année n°1 mondiaux depuis 2001.