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Deschamps, le seul choix incontestable

La FFF serait très embêtée en cas de refus officiel de Didier Deschamps d'accepter le poste de sélectionneur de l'équipe de France. L'ancien capitaine des Bleus est la personne idoine, compétente et au palmarès indiscutable. Il ferait quasiment l'unanimité contrairement aux autres noms qui circulent, Paul Le Guen et Alain Giresse en tête.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Depuis qu'il a soulevé la Coupe du monde le 12 juillet 1998, Didier Deschamps (103 sélections) est entré dans la légende du football français. Déjà vainqueur de la Coupe d'Europe avec l'Olympique de Marseille en 1993, l'ancien Nantais a effectué une brillante carrière qui l'a conduit à l'étranger et à de nombreux titres avec la Juventus, Chelsea ou Valence. Quand il mit un terme à sa première vie, il passa logiquement de joueur organisateur à entraîneur en chef. Avec le succès qu'on lui (re)connaît. 

Deschamps a réussi partout

Des places d'honneur en Ligue 1 et une finale de Ligue des champions aux commandes de l'AS Monaco, une remontée dans souci dans l'élite avec la Juventus après le scandale des arbitres achetés, et six titres glanés avec l'OM en trois saisons seulement (le championnat que Marseille attendait depuis 18 ans, trois Coupe de la Ligue et deux trophées des champions). Sans oublier un quart de finale de Ligue des champions au printemps dernier après avoir éliminé Dortmund ou l'Inter Milan. En à peine dix ans, "DD" s'est forgé une solide réputation. Gagneur, intelligent, l'ancien capitaine tricolore est un entraîneur à l'italienne. Il aime discuter avec ses joueurs mais il a toujours le dernier mot et ne supporte pas que certains dévient de la trajectoire (comme en témoigne sa gestion de Hatem Ben Arfa à l'OM). S'il choisissait finalement de s'accorder avec la Noël Le Graët, personne ne pourrait vraiment contester ce choix.

Le Guen déçoit après Lyon

On ne pourra pas en dire autant s'il s'agit d'un autre choix parmi ceux évoqués ces derniers temps (laissons de côté Arsène Wenger qui aurait également bénéficié des faveurs de beaucoup): Paul Le Guen et Alain Giresse. Sans vouloir accabler les deux hommes qui sont deux personnalités honnêtes et attachantes, force est de constater que leur palmarès est loin d'être irréprochable. Le Breton (17 sélections en équipe de France) a débuté sa carrière d'entraîneur en 1998 au Stade Rennais. En trois saisons, Le Guen a fait progresser les Rouge et Noir jusqu'à la 5e place en championnat. Ses trois années à Lyon (2002-2005) seront récompensées par trois sacres à l'époque où le club de Jean-Michel Aulas écrase la concurrence.

Puis vient le temps des échecs: d'abord avec les Glasgow Rangers où il ne restera que quelques mois, ensuite avec le PSG (malgré une victoire en Coupe de la Ligue et une autre en Coupe de France) à qui il évita la descente en Ligue 2 à l'ultime journée en 2009. Avec la sélection du Cameroun enfin, qu'il qualifia de belle manière pour le Mondial 2010 avant de déchanter en Afrique du Sud (trois défaites en trois matches contre les Pays-Bas, le Japon et le Danemark). Pas de quoi rassuré les supporters des Bleus qui ne comprennent pas tous pourquoi la FFF irait débaucher l'actuel sélectionneur d'Oman.

Giresse oublie le PSG à l'étranger

L'autre nom qui revient dans les conversations concerne un des membres du fameux carré magique des années 80: Alain Giresse (47 sélections). Après Michel Platini (1988-1992), l'ancien Bordelais pourrait être le second de la génération 1984 à diriger les Bleus. Luis Fernandez avait été évoqué à de multiples reprises au début des années 2000 et Jean Tigana avait carrément postulé en 2004, sans réussite (Raymond Domenech lui fût préféré). Giresse a encore moins réussi que Le Guen en tant que coach. Il fait remonter Toulouse en Ligue 1 mais termine 15e en 1998. Son aventure suivante tourne très court. Nommé entraîneur du PSG par Charles Biétry, Giresse se fait virer moins de quatre mois après, n'ayant pu endiguer la crise. Il retourne au TFC qu'il fait remonter dans l'élite.

Mais il ne reste pas et vit la suite de ses aventures à l'étranger: deux ans au FAR Rabat (un seul trophée remporté, la Coupe du Trône) puis un an à la tête de la Géorgie (qu'il ne qualifie pas pour la Coupe du Monde 2006 dans un groupe homogène (Ukraine, Turquie, Danemark, Grèce, Albanie). Il passe ensuite quatre ans au Gabon qu'il fait progresser de la 125e place à la 40E au classement Fifa mais rate le Mondial 2010 (devancé dans son groupe par le Cameroun de… Paul Le Guen). Ces deux dernières saisons, il officiait au Mali, réussissant à qualifier ce pays pour la CAN 2012 avec une 3e place à la clef. S'il venait à être nommé à la tête de l'équipe de France, il, s'agirait d'une surprise beaucoup plus grande que si Paul Le Guen arrivait. Verdict très bientôt.

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