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Deschamps : "Avoir une palette de choix plus importante"

L'équipe de France entame vendredi soir son dernier rendez-vous de l'année 2014. Une année que le sélectionneur Didier Deschamps veut terminer qu'avec une seule défaite - contre l'Allemagne en quarts de finale du Mondial. Même s'il est amical, Deschamps n'a donc aucune envie de galvauder ce premier match contre l'Albanie à Rennes. S'il se méfie de ces Albanais, il veut aussi profiter de cette rencontre pour tester de nouvelles choses.
Article rédigé par franceinfo
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Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps

Allez-vous tester une nouvelle formule en attaque avec un duo  Benzema-Lacazette?
Didier Deschamps
: "On peut avoir différentes associations, celle-là comme d'autres. Il y a pas mal de joueurs qui seront concernés sur les deux matches."

On imagine que l'objectif sur les deux prochaines rencontres est de terminer l'année avec une seule défaite...
D. D.
: "Bien sûr. On veut prendre les 3 points dans notre groupe demain, même si ça ne compte pas. Ce seront nos 14e et 15e matches et sur cette année civile notre seule défaite a été contre l'Allemagne, championne du monde. Il faut avoir cette ambition et cet objectif."

Quels sont les points forts de l'Albanie?
D. D.
: "Au-delà de la victoire au Portugal, leur première période en Serbie était de qualité. Ils n'ont pris que 3 buts sur les 7 derniers matches. Je ne sais pas si c'est à cause de leur entraîneur italien mais c'est une équipe bien organisée, pas forcément jeune en âge. C'est pratiquement toujours la même équipe qui joue. Ce sont des joueurs qui ont aux alentours de 10 sélections  mais c'est un collectif bien organisé. Ils défendent bien ensemble, ils ne se débarrassent pas du ballon. Ils sont dangereux sur coups de pied arrêtés. Cela  fait partie des bonnes équipes, les joueurs albanais jouent en Europe, pas mal  en Italie, en Suisse, seul un joueur joue à domicile sur le onze qui devrait  débuter demain. La valeur du joueur albanais est bien meilleure aujourd'hui parce qu'ils jouent dans des clubs et championnats plus huppés. On sera confronté à une équipe bien regroupée avec peu d'espaces. Il faudra trouver des solutions. Ce n'est pas le fait de mettre 2, 3 ou 4 attaquants axiaux qui va changer quoi que ce soit. Il faudra avoir de la mobilité, de la vitesse dans les enchaînements, de la percussion, de la présence."

Quel est l'avantage d'un système à 2 attaquants et est-ce possible de l'utiliser au plus haut niveau?
D. D.
: "Il me plaît parce qu'il offre plus de possibilités offensives et ça a l'avantage d'avoir des schémas de jeu différents. Il y a de la présence  offensive avec deux attaquants mais ça implique d'avoir une équipe qui a le ballon. Parce que pour défendre c'est plus compliqué. Face à un adversaire regroupé, c'est quelque chose qui peut être intéressant. Mais transposer cela  au très très haut niveau, c'est une question de rapport de forces. Aujourd'hui, les équipes qui gagnent la Champions League, sont championnes du monde ou d'Europe, c'est très très rare qu'elles évoluent avec deux attaquants parce qu'on perd quelqu'un au milieu et cela libère des espaces sur les côtés. Dans  l'absolu, c'est possible mais il faut être très discipliné et avoir une très bonne possession de balle. J'avais dit avant de commencer cette campagne, que je verrais différentes associations, différents systèmes. Il faut avoir une palette de choix plus importante quand on sera à la veille de l'Euro. On peut se retrouver à l'Euro avec un adversaire replié et il faut pouvoir prendre cette option et qu'elle ne tombe pas du ciel, qu'on puisse la mettre un peu en pratique pendant ces deux ans."

Qu'attendez-vous de particulier des deux matches en province?
D. D.
: "L'ambiance est différente, il y a beaucoup d'effervescence. Il y a du monde autour de l'hôtel. C'est l'ambiance provinciale mais ce n'est pas négatif quand je dis ça. C'est important de sentir cette ferveur et cet engouement."

Qu'est-ce qui pourrait enrayer la belle machine des Bleus depuis un an?
D. D.
: "Rien. Mais je connais le foot, ça va très vite, il suffit d'un grain de sable pour que la machine s'enraye. On a mis du temps à prendre confiance, à gagner en sérénité, pour que les gens se passionnent pour cette équipe. On peut tomber sur un adversaire supérieur sur un match mais ce que je n'admettrai pas c'est que ça vienne de nous, qu'on ne fasse pas tout ce qu'il faut."

La colonne vertébrale Lloris-Varane-Pogba-Benzema est-elle de niveau mondial?
D. D.
: "Oui. Ces quatre joueurs sont de niveau mondial même si ils ont une marge de progression. La colonne vertébrale est importante mais dans cette colonne, ce sont les deux extrémités qui sont décisives parce que ce sont les deux zones de vérité: avoir un très bon gardien qui empêche de prendre des buts et un très bon attaquant qui marque des buts."

Vidéo : Les Bleus se préparent pour l'Albanie 

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