Deschamps à la tête des Bleus!
Le technicien avait rencontré une première fois lundi le président de la FFF Noël Le Graët.. Samedi, les deux hommes se sont à nouveau vus à Paris pour "engager une discussion concernant d'éventuelles modalités de collaboration", avait indiqué la FFF dans un communiqué. A 19h30, le communiqué officiel est tombé sur le site internet de la FFF: "Didier Deschamps sélectionneur de l'équipe de France". Le communiqué précise qu'une conférence de presse se tiendra lundi au siège de la FFF à 17h30, en présence des deux protagonistes du week-end. Didier Deschamps serait accompagné chez les Bleus de Guy Stephan, qui était déjà son adjoint à l'OM et occupera les mêmes fonctions. En revanche, dans un premier temps, le préparateur physique Antonio Pintus et l'entraîneur des gardien Nicolas Dehon ne seront pas dans la staff. Du moins au début.
Frédéric Thiriez (président de la Ligue de football professionnel): "L'équipe de France a besoin dans ce contexte difficile d'un homme de cette trempe et de cette expérience. C'est d'ailleurs ce que je lui avais dit dès que Laurent Blanc a décidé de ne pas poursuivre. Il pourra naturellement compter sur le soutien sans faille du monde professionnel. Je veux dire à Laurent Blanc toute mon estime et mon respect pour le travail accompli"
Après avoir été laissé de côté en 2008, la FFF ayant préféré prolonger Raymond Domenech, après avoir laissé son ami Laurent Blanc accéder à cette fonction en 2010, Didier Deschamps atteint enfin le poste de sélectionneur que beaucoup lui prédisaient, même lorsqu'il était encore joueur. Après ses expériences plutôt réussies à Monaco, à la Juventus et à Marseille, l'ancien capitaine des Bleus se voit confié son bâton de Maréchal. Mais s'il a été difficile à convaincre, c'est bien évidemment que la place n'est pas totalement au soleil. Après un bail marseillais éprouvant entre les restrictions budgétaires et les guerres internes, le Bayonnais de naissance avait conscience, plus que quiconque, que la tâche qui attend le nouveau sélectionneur s'avère difficile. Après un Euro juste correct sur le plan des résultats (quarts de finale) et loin d'être positif au niveau de l'image, Laurent Blanc avait préféré jeté l'éponge. Les deux hommes, très proches, ont eu le temps de discuter de ces deux années passées par l'ancien entraîneur de Bordeaux à ce poste. Les sanctions pour les "fauteurs de trouble" (Nasri, Ménez, Mvila, Ben Arfa), les éliminatoires pour le Mondial-2014 qui débutent en septembre avec l'Espagne pour rival, voilà qui a certainement dû faire partie des longues discussions du week-end. De même que la composition du staff technique, de la façon de gérer le groupe, et bien d'autres sujets (salaire) face à un président de la FFF qui scande depuis son arrivée son désir de réduire les dépenses.
Homme à poigne, n'aimant pas qu'on lui dicte son management, comme en témoignent ses départs de la Juventus ou de Marseille, Didier Deschamps va tenter de poursuivre l'oeuvre de Blanc, qui avait commencé à améliorer l'image de l'équipe de France. Mais le moindre écart peut remettre cette équipe dans le fossé. Et seules les victoires permettront de redorer durablement son blason. Or, la présence de l'Espagne dans ces qualifications vers le Mondial au Brésil compliquent le travail. Les doubles champions d'Europe et champions du monde condamnent, à moins d'un miracle, la France à jouer pour la deuxième place, synonyme de barrages. Encore faut-il ne pas chuter contre les autres membres du groupe: la Finlande, la Géorgie ou le Bélarus, ces derniers ayant été les premiers à battre la France de Blanc lors des qualifications pour l'Euro-2012. L'ère de Deschamps commencera rapidement, dès le 15 août, au havre, avec un match amical contre l'Uruguay.
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