Démission du directeur général de la FFF
"Il se passe toujours quelque chose, pas aux Galeries Lafayette mais à la FFF...". Ce commentaire de Jacques Rousselot, président de Nancy et membre du Conseil fédéral, reflète bien la situation actuelle à la fédération française de football. Car après les démissions du président de la fédération, Jean-Pierre Escalettes, du directeur technique national, Gérard Houllier et le limogeage du sélectionneur, Raymond Domenech, c'est un véritable chamboulement que subit le football français depuis le fiasco du Mondial en Afrique du Sud.
Aujourd'hui, c'est au tour de Jacques Lambert, directeur général de la FFF de quitter le navire. Après plus de cinq ans de bons et loyaux services, cet ancien préfet de Savoie (1990-1992) a choisi de rejoindre dès le début de l'année 2011 et à la demande de Michel Platini, président de l'UEFA, "des fonctions de responsabilité dans l'organisation de l'Euro-2016", a indiqué la FFF. Une décision que le principal intéressé a refusé de commenter à la sortie du conseil fédéral. "Excusez moi, mais ça n'intéresse que moi", a-t-il lancé aux journalistes présents.
Pour Laurent Blanc, cette nouvelle démission au sein de la FFF prouve "qu'il n'y a pas d'unité et qu'il faut retrouver une unité à tous les niveaux". "Il faut rester positif, a pour sa part estimé Jacques Rousselot. La Fédération est en ordre de marche. pour mettre en place une nouvelle gouvernance". Pour d'autres, ce départ est un véritable coup dur pour la fédération. A l'image de Noël Le Graët, vice-président de la FFF : "Je regrette ce départ, pour moi Jacques Lambert est l'homme fort de ces dernières années: l'Euro-2016 (qui sera organisé en France) c'est lui qui l'a obtenu. On n'avait pas besoin de ce départ en ce moment". Un autre membre de la FFF, qui n'a pas souhaité être cité nommément, a également déclaré : "C'est un tsunami, c'est pire que le reste".
Agé de 62 ans, Jacques Lambert occupait un poste-clé au sein de l'instance dirigeante du football français. Il avait notamment joué un rôle déterminant dans l'obtention par la France de l'organisation de la phase finale du championnat d'Europe des nations 2016. Auparavant, il avait dirigé le comité d'organisation de la Coupe du monde 1998 en France, sous la présidence de Michel Platini.
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