Bleues : "Il y a des tensions tout autour de nous", reconnaît Amel Majri
Quatre Lyonnaises à la suite. Après avoir froissé Wendie Renard en lui retirant le capitanat en 2017 et Eugénie Le Sommer avec des critiques après le Mondial 2019, Corinne Diacre a heurté Amandine Henry avec cette non-convocation pour des raisons "sportives". La gardienne titulaire, Sarah Bouhaddi s’est quant à elle retirée de la sélection pour faire "une pause", comme elle l’a confié à L’Équipe. Leur point commun ? Évoluer au sein de l'effectif l’Olympique lyonnais.
Après cette nouvelle affaire, les premières réactions ont eu lieu par médias interposés. Sur Canal+, Amel Majri a d’abord avoué que, selon elle, la non-convocation d’Henry n'était "pas compréhensible". "Ça reste la capitaine de l'équipe de France", a étoffé la Lyonnaise à l’AFP. Pragmatique, la gauchère a admis que "la sélectionneure sélectionne, voilà. (…) Elle (Diacre) a fait ses choix et on avance."
Aller de l’avant
À l’instar de Renard, qui souhaite retrouver de la "sérénité" et de "l'énergie positive" au sein de l’équipe de France, Majri regarde vers l’avant : "C'est sûr qu'on sait qu'il y a des tensions tout autour de nous. Vous le voyez, et la preuve c'est pour cela qu'aujourd'hui vous m'interviewez... On ne va pas se mentir. C'est autour de nous, on vit avec et on va aller faire ces deux matches avec."
À Clairefontaine, où les Bleues préparent deux rencontres d’octobre contre la Macédoine du Nord et l’Autriche, les discussions tournent donc autour de l’absence de la capitaine. "C'est sûr que c'est évoqué, on en parle et c'est normal puisque ce sont des choses qui touchent", poursuit Amel Majri à l’AFP. Toutefois, la milieu d’origine tunisienne assure que les joueuses savent "sur quoi être concentrées, vers quels objectifs on se tourne. On ne peut pas dire qu'autour de nous il n'y a rien, ce n'est pas vrai, mais au niveau de l'atmosphère et de l'ambiance, ça se passe super bien."
Le groupe vit bien
En résumé, plutôt que de rester focalisée sur la tension, palpable, et envisager une discussion avec la sélectionneuse, Amel Majri préfère se projeter sur le rectangle vert au sein d’un groupe qui vit la situation du mieux possible. Pour elle, la rédemption "passe déjà par le terrain, avec un groupe qui s'entend bien et vit bien, et c'est le cas. On sait ce qu'il y a autour de nous et le plus important, c'est que notre groupe vive bien."
Le terrain et rien que le terrain, répète la Lyonnaise à l’envi. C’est lui qui "fera la différence", lui "qui parle". Majri évoque également la liberté d’expression, pour laquelle elle milite, pour justifier les derniers échanges. "Chacune a des opinions, des avis, sa liberté de parler." Et au moment d’évoquer les anti-Diacre, elle répond qu’"il n'y a pas de pour, il n'y a pas de contre."
Focalisées sur l’aspect sportif
Selon Amel Majri, la source du problème est davantage médiatique : "Ce sont les journalistes qui essaient de nous diviser et là je parle de l'ambiance au sein du groupe. Je vois des articles: ‘Est-ce que vous soutenez les Lyonnaises?’ Non, chacune a un avis, une position, son expérience en équipe de France. Il y en a qui viennent d'arriver, c'est leur première sélection (Melvine Malard en septembre, ndlr)."
Surtout, la milieu affirme que la situation n’empêche "pas du tout" les joueuses de concentrer sur l’aspect sportif. "On sait pourquoi on est là." Elle n’a d’ailleurs "rien de prévu" pour Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, attendu ce mercredi à Clairefontaine. "Il va venir nous voir comme habituellement à chaque stage pour nous souhaiter de bons matches et nous soutenir avant ces deux matches importants." Le terrain, rien que le terrain.
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