Zidane critique la grève de l'entraînement

Sa parole est assez rare, donc forcément précieuse. Zinedine Zidane est sorti de son habituelle réserve ce matin, après le tragi-comique week-end des Bleus en Afrique du Sud. Le meneur de jeu des champions du monde 98 a voulu calmer le jeu, rappelant que l'équipe de France avait encore un match à jouer, et qu'il ne voulait par conséquent pas trop en dire.

Mais il n'est pas non plus resté muet. Il a déploré que l'image de la déconfiture des Bleus serait ce qu'il resterait de cette coupe du monde 2010, ça et le vainqueur final, dans les mémoires. Avant tout, il regrette que les propos de Nicolas Anelka soient sortis dans la presse, estimant que le vestiaire est un lieu où peuvent se dire des vérités, “parfois difficiles”, qui doivent rester “en famille”.

Sur les insultes de Nicolas Anelka, sa position n'est pas tranchée.“ J'ai toujours respecté les règles, je n'ai jamais eu un semblant de faux comportement”, rappelle-t-il. Même si il admet qu'il n'avait “jamais eu de feeling” avec Raymond Domenech. Mais s'il condamne les propos de Nicolas Anelka, il laisse entendre, sans le dire, qu'il ne partage pas la décision de la fédération de l'exclure.

En revanche, il réprouve la décision des joueurs d'avoir boycotté l'entraînement de dimanche. “Je suis pas pour. Une fois qu'on a dit ça, on a tout dit”, explique-t-il.
_ Par ailleurs, il dément avoir tenté de peser sur la composition de l'équipe de France face au Mexique : “Même quand j'étais joueur, je n'ai jamais donné mon avis sur une composition d'équipe”.

Pour lui, comme pour d'autres, le seul moyen de faire oublier ces piteuses journées serait une large victoire demain face à l'Afrique du Sud.