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Le débat sur l'arbitrage vidéo relancé

Deux erreurs d'arbitrage hier lors des huitièmes de finale de la Coupe du monde ont relancé le débat sur l'arbitrage vidéo. Un but, capital, a été refusé injustement aux Anglais. Un autre, tout aussi important a été offert aux Argentins. Des erreurs que tous les téléspectateurs et parfois spectateurs ont vues.
Article rédigé par franceinfo
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Hier après-midi, vers 16 h 39, de l'autre côté de la Manche, ce sont sans doute quelques litres de bière qui se sont retrouvés par terre, de colère, après la décision de l'arbitre Allemagne-Angleterre. Jorge Larrionda n'a pas accordé un but décisif à Franck Lampard. Un but parfaitement valable. Toutes les images vidéo et les ralentis télévisés ont montré que le ballon avait franchi la ligne de but.

Quelques heures plus tard, de l'autre côté de l'Atlantique, ce sont cette fois ci des verres de Téquila qui ont du être jetés, de dépit. L'arbitre italien du match Argentine - Mexique, Roberto Rosetti, a en effet accordé un but à Tevez. L'attaquant argentin était très nettement hors jeu. Là aussi, les images l'ont montré. Ironie du sort, les écrans géants installés dans le stade ont diffusé les ralentis. L'arbitre, qui n'a pas le droit d'en tenir compte a du détourner le regard, sans pouvoir revenir sur son erreur.

Depuis hier de nombreuses voix se font, de nouveau entendre. Des voix qui réclament la fin de l'hypocrisie et l'instauration de l'arbitrage vidéo dans le foot. Une idée que l'Ifab, (l'International Football Association Board, qui régit les lois du jeu) a pour l'instant toujours refusé. Les raisons sont simples : garantir l’universalité de ce sport (il faut que le foot se joue de la même manière partout dans le monde) et ne pas hacher le jeu.

Pour les partisans du recours à la vidéo, ces deux arguments ne tiennent plus. Les enjeux financiers en Coupe du monde (et de manière générale dans le foot professionnel) sont désormais énormes. De facto, les différences existent entre les amateurs et les professionnels.
_ De plus les actions sont disséquées, quasiment en direct, par les télés, ralentis parfois montrés dans les stades. En se trompant involontairement devant des millions de téléspectateurs les arbitres sont désormais fragilisés.

Concernant la question du rythme du match, le consensus existe. Comme pour le rugby, qui l’a introduit en 2001, l’arbitrage vidéo doit être réservé à quelques actions seulement. Vérifier si le ballon a franchi la ligne, voir si oui ou non il y a hors jeu par exemple.

Pour le moment les instances du foot ne veulent pas en entendre parler. Seule concession du Board, l’arbitrage à cinq. L’expérience a été menée en Europa league cette année, elle sera étendue à la Ligue des champions l’an prochain puis à l’Euro 2012.
_ Le débat est loin d'être terminé, et les bières n'ont pas fini d'être renversées.

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