La France sombre
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La France, sacrée en 1998
et finaliste en 2006, a sérieusement hypothéqué ses chances de qualification pour les huitièmes de finale du Mondial-2010, en s'inclinant face au Mexique (2-0) hier soir dans le froid de Polokwane (nord).
Accrochés par l'Uruguay (0-0) le 11 juin, les Français, lestés d'une
différence négative (-2), n'ont plus leur destin en main. Ils partagent la dernière place du groupe A avec leur prochain adversaire, l'Afrique du Sud, qu'ils devront battre tout en espérant que le Mexique et l'Uruguay ne fassent pas match nul, le 22 juin.
_ Entre deux excès d'individualisme, les Français se sont créé deux “semblant” d'occasions en première période, sur un centre de Ribéry sans destinataire (13) et un tir presque sans conviction d'Anelka (45).
Portés par les “ole” de leurs supporteurs, les Mexicains ont eux menacé le gardien Hugo Lloris sur un tir de Salcido (18), puis une tête de Barrera devancé par le gardien français (33). Avertissements sans frais, révélateurs des faiblesses françaises.
Les Mexicains ont profité des errements français en début de seconde période.
La défense centrale française, qui avait laissé apparaître quelques signes de faiblesse au cours des 45 premières minutes, a craqué en quinze minutes.
La méthode Domenech a montré ses limites
_ “Je n'ai pas de mots, c'est une vraie déception”, a déclaré
un Raymond Domenech très abattu à l'issue de la rencontre. “Aujourd'hui, il nous fallait un nul pour que (la qualification) ne dépende que de nous et on n'a pas su le faire”.
_ Le sélectionneur a invité les Bleus à jouer leur dernier match pour l'orgueil car leur destin n'est plus entre leurs mains pour la qualification pour les huitièmes de finale.
Les Mexicains ont de fait remporté une victoire logique à
Polokwane, tant ils se sont créé les meilleures occasions tout
au long de la rencontre.
Toujours aussi peu créatifs en attaque, les Bleus de Raymond
Domenech ont également pris l'eau en défense, domaine dans
lequel ils disaient s'être rassurés depuis le début du Mondial.
Le but de Javier Hernandez, qui s'est joué avec une facilité
déconcertante de la défense en ligne des Français avant de
dribbler tranquillement Hugo Lloris, en est la parfaite
illustration.
Une belle récompense pour la sélection de Javier Aguirre, qui n'a pas hésité à aligner quatre attaquants en seconde période pour forcer la décision.
Mikaël Roparz, avec agences
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