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La classe politique unanime pour dénoncer le spectacle "navrant" des Bleus

La crise au sein de l'équipe de France de football tourne à l'affaire d'Etat... Rares sont les personnalités politiques à n'avoir pas réagi. {"Navrant"}, {"scandaleux"}, {"lamentable"}, {"consternant"} : tous ont des mots très durs pour l'équipe et son sélectionneur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

A la veille du match-clé contre l'Afrique du Sud, les Bleus sont au cœur des critiques. Leur "grève" de l'entrainement, décidée après l'exclusion de Nicolas Anelka, n'a pas arrangé leur image au sein de la classe politique française. "En ce moment, l'heure n'est pas à tirer des bilans, mais l'heure viendra
très vite" promettait hier soir Roselyne Bachelot sur TF1.

La ministre des Sports a d'ailleurs indiqué qu'elle allait provoquer une réunion de crise aujourd'hui, avec le capitaine des Bleus Patrice Evra, le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes et le sélectionneur Raymond Domenech.

Sur la question des responsabilités, l'UMP Dominique Paillé a, lui, déjà
pointé du doigt la Fédération française. "Que les responsables qui ont conduit à ce qui est aujourd'hui un fiasco sachent en tirer les conclusions eux-mêmes, c'est une question d'honneur", a-t-il affirmé sur RTL.

Quant au secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, il a mis en cause à
mots couverts Raymond Domenech. "On a sans doute eu tort de maintenir un
entraîneur qui était déjà décrié il y a deux ans", a-t-il dit sur BFM.

"Individualisme, égoïsme, chacun pour soi"

Le socialiste Jérôme Cahuzac s'est fait très mordant sur le thème d'une
équipe contaminée par le "bling-bling", déjà soulevé lors de la polémique sur le coût de leur hôtel. "Il règne en équipe de France un climat qu'au fond Nicolas Sarkozy a exalté:
c'est l'individualisme, l'égoïsme, le chacun pour soi et la seule échelle de
valeur de la réussite humaine c'est le chèque touché en fin de mois", a-t-il
assuré à Radio J.

"Je suis comme tout le monde navré par ce spectacle pitoyable", a lâché le
ministre du Travail, Eric Woerth, amateur déclaré de ballon rond.
Son collègue Bernard Kouchner (Affaires étrangères) y a vu "une caricature
de la France", "vraiment un feuilleton épouvantable".
Quant à Dominique de Villepin, il n'en oublie pas son projet politique : "Je ne veux pas que la France ressemble à notre équipe de football", a dit le chef de file du tout nouveau mouvement "République solidaire"...

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