France-Mexique : défaite (déjà) interdite pour les Bleus
Avec quatre points, l'Uruguay caracole en tête du groupe A. Et la France, qui a concédé le nul 0-0 contre l'équipe de Diego Forlan, pointe en queue de peloton. La défaite est interdite, le nul ouvre sur une voie escarpée.
Si jamais les hommes de Raymond Domenech devaient s'incliner contre le Mexique ce soir à Polokwane, le spectre de l'élimination au premier tour, comme en 2002, pointerait ses chaînes. Car alors, la suite de la compétition ne dépendrait plus des résultats des Français, mais de ceux des autres. L'Uruguay et le Mexique n'auraient qu'un match nul à faire pour faire passer les Bleus à la trappe, et adieu Pezula Resort Lodge.
Un nul ouvrirait évidement un peu plus l'horizon, à un gros écueil près : il faudrait une victoire contre l'Afrique du Sud, pays organisateur. Certes, l'Uruguay vient de démontrer que les Bafana Bafana n'étaient pas invincibles. Mais justement, leur humiliation les poussera sans doute à se dépasser pour les prochains matches, avec un public surchauffé et des vuvuzelas survitaminées.
La victoire ce soir serait évidement la seule voie confortable. En 2006 après tout, les Français ont commencé par deux nuls, avant d'aller jusqu'au pied de la consécration suprême. Mais pour cela, les attaquants hexagonaux doivent sortir de la léthargie qu'ils ont montrée vendredi dernier. Le dernier entraînement, que Raymond Domenech n'a pas réussi à tenir à huis-clos hier, a montré un Gourcuff sur le banc, remplacé par Ribéry, qui laisse son couloir gauche favori à Florent Malouda. Lequel revient du banc. Domenech hésiterait encore entre Giniac ou Henri en avant centre, en déplaçant Anelka à droite.
Une dynamisation de l'attaque qui doit s'appuyer sur une défense solide. De ce point de vue, les Bleus ont donné des garanties contre l'Uruguay. Mais, sauf cas exceptionnel, ce n'est pas la défense qui marque les buts. Ou alors l'esprit de certains champions du monde de 1998 devra sérieusement se manifester.
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