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Coupe du monde : scientifiques et statisticiens prédisent une victoire du Brésil

A deux semaines du début du Mondial, les pronostics vont bon train, notamment chez ceux qui ont épluché les statistiques et multiplié les équations pour déterminer le nom du futur vainqueur.

Article rédigé par Christophe Rauzy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Les attaquants brésiliens Fred et Neymar, donnés favoris du Mondial 2014 par des scientifiques et des statisticiens. (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)

Leur objectif était sûrement de faire mentir Gary Lineker, l'ancien attaquant anglais, auteur de la célèbre phrase : "Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne." Pour parvenir à des prévisions plus fiables, et pour faire mieux que Paul le poulpe en 2006, des scientifiques et des statisticiens ont déterminé, calculs à l'appui, que le Brésil, pays organisateur de la Coupe du monde du 12 juin au 13 juillet, sortira vainqueur de son Mondial

Goldman Sachs et Unicredit misent sur l'équipe locale

Les banques américaine Goldman Sachs et italienne Unicredit, davantage connues pour leurs analyses financières que sportives, pronostiquent une victoire du Brésil grâce à des modèles statistiques sophistiqués. "Le modèle prévoit que le Brésil, l'Allemagne, l'Argentine et l'Espagne atteindront les demi-finales, et le Brésil battra l'Argentine en finale", a prévu Goldman Sachs dans un rapport (en anglais) publié mercredi.

La méthode de calcul employée par Goldman Sachs prend en compte six paramètres comme le classement mondial Elo basé sur les résultats des matchs de chaque équipe dans l'histoire, que la banque préfère à celui de la Fifa, le nombre de buts inscrits lors des dix dernières compétitions internationales, les buts concédés lors des cinq dernières compétitions internationales, les résultats en Coupes du monde et le lieu où se joue la compétition.

Pour UniCredit aussi, l'Amérique du Sud sera en force dans le dernier carré, puisque "trois des quatre demi-finalistes seront latino-américains". Le groupe bancaire italien place l'Uruguay (plutôt que l'Espagne) en demies, dans son étude également dévoilée mercredi. Si UniCredit prend aussi en compte l'avantage du continent et du pays hôte, elle s'appuie de son côté sur le classement Fifa, le nombre de demi-finales chez les équipes de jeunes (U17 et U20) et performances réalisées lors de la dernière Coupe du monde.

D'après la banque italienne, la Belgique, le Portugal et les Pays-bas sont "surestimés" tandis que le Ghana risque de créer la surprise. Mais l'imprévu n'est pas à exclure. Ainsi, "la France devrait atteindre les quarts voire les demi-finales cette année. La sélection nationale française et l'environnement budgétaire actuel ont certainement au moins une chose en commun : leur imprévisibilité", a ironiquement estimé Antoine Demongeot, l'économiste français de Goldman Sachs.

Bloomberg mise sur les probabilités

Depuis 2011, la division sports de Bloomberg met à profit les outils de prévision économique de sa maison mère, Bloomberg LP, spécialisée dans l'information financière. A l'approche de la Coupe du monde, Bsports a mis en place un simulateur géant capable de prédire le résultat de l'ensemble des matchs du Mondial, comme l'explique Eurosport. Et là encore, l'ordinateur accouche du même vainqueur : le Brésil, après avoir battu l'Espagne en finale.

Pour parvenir à ce résultat, le site d'info sportive a assigné une note à chaque équipe, calculée à partir d'une simulation de 100 000 matches par pays, qui leur a permis de déterminer les gagnants à chaque stade de la compétition. Si on se fie à ces prévisions, qui ne prennent en compte aucun argument humain, la France terminera première de son groupe devant la Suisse, battra la Bosnie-Herzégovine en huitièmes de finale, et sera éliminée par l'Allemagne en quarts de finale.

Ces prédictions semblent contestables, le score maximal prédit étant de 2-0 pour l'ensemble des matchs. Mais le système a l'avantage d'être évolutif, c'est-à-dire qu'il s'adaptera en temps réels aux résultats des matchs pendant la Coupe du monde. Aux prétendants, dès lors, de faire mentir les statistiques.

Un cosmologue décrit des conditions idéales pour les Brésiliens

Au Royaume-Uni, le pari sportif est plus qu'une passion, un art ou une discipline. C'est une science. Rien d'étonnant donc à ce que le site Paddy Power ait demandé à Stephen Hawking, un prestigieux cosmologue membre de l'Académie Royale, de mettre en place une analyse mathématique sur les résultats du Mondial brésilien.

Le scientifique de haut vol a donc créé des équations basées sur l'influence des conditions climatiques, géographiques, psychologiques, physiques, politiques et tactiques des coups depuis la Coupe du monde de 1966. Et le tableau noir de Stephen Hawking est formel : le Brésil, avantagé par son statut de pays hôte, sera le vainqueur final du tournoi

A la base, le physicien devait surtout répondre à une question brûlante pour les fans d'outre-Manche : l'Angleterre va-t-elle gagner le Mondial ? La réponse est non, d'après les calculs de Sir Hawking. Car pour l'emporter, les "Three Lions" devront jouer l'après-midi dans un lieu au climat tempéré, avec des maillots rouges, adopter une formation tactique en 4-3-3 et éviter les arbitres sud-américains. Ça tombe mal, les Anglais joueront leur premier match le 14 juin au soir à Manaus, en pleine zone tropicale, contre l'Italie, équipe contre laquelle ils ont toujours joué en blanc.

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