Coupe du monde : le match des hymnes nationaux
Rythme, longueur, difficulté à retenir les paroles... Francetv info a établi un classement des pays selon leurs chants patriotiques diffusés et chantés durant ce Mondial.
Enfin ! Vendredi 20 juin lors du match contre la Suisse, les joueurs de l'équipe de France ont pu chanter La Marseillaise, après qu'un problème de sonorisation les en a empêché lors de la première rencontre contre le Honduras.
Mais les Bleus finiraient-ils champions si la compétition ne se jouait que sur le terrain musical ? Pas sûr, si l'on se fie à notre classement (très) subjectif.
Champion du rythme : l'Uruguay
L'hymne de l'Uruguay ne ressemble à aucun autre. D'abord parce qu'avec 105 mesures dans sa version intégrale, il est long comme une nuit d'hiver. Pas franchement idéal pour la Fifa, qui impose dans le règlement (en PDF) de la compétition une limite de 90 secondes pour chaque hymne national.
Ensuite, parce qu'avec ses cuivres guillerets et ses cordes qui ne connaissent pas de temps mort, on croirait l'air tout droit sorti d'un opéra italien. Il se murmure d'ailleurs que son compositeur se serait inspiré du prologue de Lucrezia Borgia, opéra écrit en 1833 par Gaetano Donizetti. A vous de juger.
Championne des paroles les plus faciles à retenir : l'Espagne
La Marcha Real espagnole n'a jamais eu de paroles officielles. Sous le régime de Franco, les écoliers apprenaient bien un texte adossé à cet air ancien, mais il a été abandonné à la fin de la dictature car il était jugé trop marqué idéologiquement.
Du coup, depuis, les supporters chantent "lalala" sur l'air de l'hymne. Le jeu de la Roja n'a pas été bien plus inventif lors de cette Coupe du monde : ils ont été éliminés au bout de deux matchs.
Champion de l'air de ressemblance avec "La Marseillaise" : le Cameroun
Le Chant de Ralliement camerounais a commencé à être utilisé comme un hymne officieux en 1948, alors que le pays était encore une colonie française. Il est chanté dans les deux langues officielles du pays, l'anglais et le français, et la ressemblance avec La Marseillaise saute aux oreilles.
Côté paroles, pas de "sang impur" ou de compagnes égorgées : l'hymne camerounais glorifie le "drapeau fier", "symbole ardent de foi et d'unité". Moins belliqueux, c'est certain.
Champion de la déprime : le Japon
Autant vous le dire tout de suite : chanter l'hymne national n'est pas la partie la plus amusante de la vie du supporter japonais. L'air est grave et lent, et les paroles à la gloire de l'empereur ne sont pas particulièrement motivantes : "Puisse votre règne / Durer mille ans, pour huit mille générations / Jusqu'à ce que les pierres / Deviennent roches / Recouvertes de mousse."
Du coup, pour cette édition, les fans des Samuraï Blue ont compensé en dénichant des costumes plus fous les uns que les autres et en choisissant Pikachu comme mascotte. Pas mal.
Championne des larmes : la Côte d'Ivoire
"Notre devoir sera d’être un modèle / De l’espérance promise à l’humanité / En forgeant, unis dans la foi nouvelle / La patrie de la vraie fraternité." Les paroles de L'Abidjanaise, l'hymne national ivoirien, ont tout pour haranguer les foules. Elles ont pourtant provoqué une grosse crise de larmes chez le milieu de terrain Geoffroy Serey Dié, avant le match contre la Colombie.
La presse britannique a cru que ces larmes étaient liée au décès du père du joueur, mais celui-ci a démenti après la rencontre sur son compte Instagram. "C'est juste des émotions de fierté d'être ivoirien et de servir mon pays qui m'ont fait pleurer car je ne pensais pas un jour être à ce niveau", a-t-il expliqué.
Champions du "tant pis pour la pause pub" : le Brésil et le Chili
Votre hymne est plus long que les 90 secondes imposées par le règlement de la Fifa ? Pas de problème : rameutez le plus grand nombre possible de supporters dans les tribunes et faites-les poursuivre après la diffusion de la musique. Non seulement les frissons sont garantis, mais cela fera les pieds aux chaînes de télévision qui ont l'habitude de glisser de la publicité entre la fin des hymnes et le coup d'envoi.
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