Coupe du monde : la ruse des Pays-Bas lors de la pause fraîcheur pour battre le Mexique
Le sélectionneur hollandais Louis van Gaal a reconnu avoir profité du "cooling break" en seconde période pour réorganiser son équipe, qui a fini par prendre l'avantage dans le dernier quart d'heure.
C'est la règle. Quand il fait plus de 32°C – et d'autres facteurs compris dans l'indice de Température au thermomètre-globe mouillé ("Wet Bulb Globe Température") –, les joueurs ont droit à deux pauses supplémentaires, à la mi-temps de la première et de la seconde période de jeu. C'était le cas dimanche 29 juin à Fortaleza, à l'occasion du huitième de finale de la Coupe du monde entre les Pays-Bas et le Mexique, où le mercure a dépassé les 38°C. On peut se servir de cette pause pour s'hydrater, d'où son nom de "cooling break". Ou en profiter pour faire autre chose.
Le plan B de van Gaal
C'est le cas de Louis van Gaal, le sélectionneur batave, qui a réorganisé son équipe tel un coach de basket pendant un temps mort. "Je suis passé à mon plan B au moment de la pause hydratation, mais c'est une manière intelligente de profiter de cette pause", a confié le coach des Oranje. Contrairement à ses interventions en cours de match, où il est réduit à s'égosiller et à gesticuler sur le bord de la touche sans être entendu, sauf de l'arrière latéral. "J'ai pu le dire à tout le monde", renchérit-il.
En faisant entrer l'attaquant de Schalke 04, Klaas-Jan Huntelaar, pour envoyer de longs ballons en profondeur et remiser sur les milieux de terrain, Louis van Gaal a précipité la défaite du Mexique, qui a craqué deux fois, à la 88e et à la 92e minute.
Les Mexicains accusent la chaleur
A la fin du match, le coach mexicain Miguel Herrera accusait plus la chaleur que le "cooling break" tactique des Hollandais pour expliquer le coup de barre de son équipe en fin de rencontre. "C'est jouer par cette chaleur qui va à l'encontre du football, s'est-il emporté, cité par le Guardian (en anglais). Aucune équipe ne peut délivrer un spectacle digne de ce nom. Le jeu très rythmé de la Hollande s'est effondré. On ne peut pas jouer à un niveau correct pendant 90 minutes."
Les joueurs des Etats-Unis et du Portugal avaient déjà eu droit à un cooling break lors de leur match disputé dans l'enfer de la forêt amazonienne, à Manaus, le 22 juin. Mais aucun coach n'avait tenté de causerie tactique à ce moment-là.
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