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Coupe du monde : ça sort d'où, cette bombe de mousse sur les coups francs ?

Pour la première fois en Coupe du monde, un arbitre a dégainé sa bombe aérosol pour tenir les défenseurs à distance réglementaire. Cet équipement fréquent en Amérique du Sud ne convainc pas tout le monde.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'arbitre allemand Felix Brych essaie un spray de mousse destiné à marquer la ligne derrière laquelle doivent se ranger les défenseurs sur un coup franc adverse, le 27 mars 2014 à Zurich (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

La scène s'est déroulée pendant le match entre le Brésil et la Croatie, jeudi 12 juin à Sao Paulo (Brésil). Après avoir sifflé un coup franc dangereux, l'arbitre japonais a compté neuf pas, puis a tracé une ligne sur la pelouse à l'aide d'une bombe de mousse. Le mur de défenseurs doit se placer derrière, ce qui permet de garantir une distance minimale de 9,15 mètres avec le tireur.

L'arbitre japonais Yuichi Nishimura marque une ligne temporaire à l'aide d'un spray, lors du match entre le Brésil et la Croatie, le 12 juin 2014 à Sao Paulo (Brésil). (CEM OZDEL / ANADOLU AGENCY / AFP)

La marque s'estompe en seulement une minute, estime la Fifa (en anglais), qui travaille avec l'entreprise argentine 915fairplay.com. Mais cette fiche technique (en espagnol) livrée par un autre fabricant fait plutôt mention de 6 à 8 minutes sur terrain humide et de 3 à 5 minutes sur terrain sec. La texture du produit est proche de la mousse à raser mais sa densité est plus faible, ce qui facilite sa disparition. Une bombe permet en moyenne de vaporiser jusqu'à 10 mètres de ligne temporaire sur n'importe quel type de terrain, naturel ou synthétique. C'est insuffisant pour une soirée mousse, mais bien assez pour une rencontre de football, même tendue.

Un équipement facultatif durant la Coupe du monde

Jusqu'ici, ce spray n'avait jamais été utilisé en Coupe du monde. Il est pourtant courant en Amérique du Sud, comme l'indique le fabricant argentin. La Fifa l'a ensuite expérimenté lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans, à l'été 2013, puis lors de la Coupe du monde des clubs, en décembre. Réunis en séminaire à Nyon (Suisse), en mars, les arbitres retenus au Mondial ont pu le tester, mais tous n'ont pas été convaincus. Cet équipement n'a donc rien d'obligatoire au Brésil.

Si la question n'est pas aussi débattue que l'arbitrage vidéo, le débat est toujours ouvert. "Cela offre aux attaquants de meilleures chances d'exploiter au mieux cette phase importante du jeu", selon un arbitre interrogé par la BBC (en anglais). A l'inverse, les joueurs du Bayern Munich ont détesté, à commencer par Manuel Neuer. En mars, après un match contre l'équipe chinoise de Guangzhou Evergrande, le gardien a expliqué que le marquage pouvait prendre "jusqu'à une ou deux minutes" alors que son équipe "aimait jouer les coups francs rapidement". Le Brésil va donc offrir un test grandeur nature.

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