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Buts, supporters, pétages de plomb... Notre palmarès de la Coupe du monde

Soixante-quatre matchs, 171 buts et des surprises : le Mondial au Brésil a offert son lot d'actions déjà cultes. Francetv info retient les meilleures (et les pires) de cette compétition.

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La Mannschaft remporte la Coupe du monde et le capitaine allemand Philipp Lahm soulève le trophée entouré de ses coéquipiers, dimanche 13 juillet, à Rio (Brésil). (PATRIK STOLLARZ / AFP)

C'est l'heure du bilan. Au lendemain du triomphe de l'Allemagne en finale, dimanche 13 juillet face à l'Argentine (1-0), francetv info revient sur les moments marquants de la Coupe du monde, à l'aide de ce palmarès, forcément subjectif. Exploit technique, fiasco ou bobo, voici onze récompenses pour résumer le mois passé. 

1 Le prix Denis Bergkamp du plus beau but

Les nominés sont... James Rodriguez (contre l'Uruguay)Tim Cahill (contre les Pays-Bas)Robin van Persie (contre l'Espagne) et André Schürrle (contre le Brésil).

Et le gagnant est Robin van Persie. Contre l'Espagne, l'attaquant néerlandais a lobé Iker Casillas d'une spectaculaire tête lors de la revanche de la finale de 2010. Une action qui a généré 183 000 tweets en une minute et moult détournements sur internet. A la fin, les Pays-Bas l'emportent 5-1 et éliminent quasiment la Roja. "Je voulais devenir Bergkamp"confiait van Persie plus jeune. L'Oranje a (presque) réussi à marquer un but aussi beau que son illustre compatriote, en 1998 contre l'Argentine.

L'attaquant Robin Van Persie, le 13 juin 2014 à Salvador Bahia (Brésil). (JORGE MARTINEZ / MEXSPORT / AFP)

2 Le prix Knysna de l’équipe qui se tire une balle dans le pied

Les nominés sont... le Cameroun, le Ghana, le Nigeria et l'Iran.

Et le gagnant est le Ghana. Un joueur qui insulte son coach, un autre qui saccage la chambre d'un membre du staff et toute une équipe qui refuse de s'entraîner, ça vous rappelle le Mondial des Bleus en 2010 ? Il s'agit pourtant des péripéties de la sélection ghanéenne au Brésil. Ainsi Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari ont été exclus "pour raisons disciplinaires"Toute l'équipe a aussi fait grève pour obtenir des primes de matchs plus élevées, si bien qu'un convoi de 3 millions de dollars en cash a été affrété par le gouvernement jusqu'au Brésil.

3 Le prix Séville 1982 du match que vous montrerez à vos petits enfants

Les nominés sont... Espagne-Pays-Bas, Belgique-Etats-UnisAllemagne-Ghana et Brésil-Allemagne.

Et le gagnant est Brésil-Allemagne. La demi-finale se situe quelque part entre Titanic et Armageddon. En six minutes, la Seleçao a encaissé quatre buts. L'Allemagne l'emporte par K.-O. En juillet 1950, déjà, le Brésil avait manqué d’un rien le titre à domicile. Au moins, avec une déculottée, les choses sont plus claires.

4Le prix Harald Schumacher de l'attentat

Les nominés sont... Blaise Matuidi (France) sur Ogenyi Onazi (Nigeria)Juan Zuniga (Colombie) contre Neymar (Brésil)Thiago Silva (Brésil) contre Chicharito (Mexique), Manuel Neuer (Allemagne) sur Gonzalo Higuain (Argentine).

Et le gagnant est Manuel Neuer. C'est sans doute le gardien le plus talentueux du tournoi. Mais en finale, sa sortie a donné des frissons au camp argentin. Tout en boxant le ballon, Manuel Neuer a asséné un violent coup de genou au visage de Gonzalo Higuain, ce qui a nécessité l'intervention du staff médical. C'est pourtant l'attaquant argentin qui est sanctionné d'une faute. Comprenne qui pourra. 

Le gardien allemand Manuel Neuer heurte de plein fouet l'attaquant argentin Gonzalo Higuain en finale de la Coupe du monde, dimanche 13 juillet à Rio de Janeiro (Brésil). (FRANCOIS XAVIER MARIT / POOL / AFP)

5 Le prix Casper du joueur qui traverse le Mondial comme un fantôme

Les nominés sont... Cristiano Ronaldo, Eden Hazard, Fred et Mesut Özil.

Et le gagnant est Fred. L'avant-centre brésilien, ancien joueur de l'Olympique lyonnais, n'a inscrit qu'un seul but contre le Cameroun. Et encore, il était hors-jeu (mais l'arbitre ne l'a pas vu). Lors de la demi-finale perdue 7-1 contre l'Allemagne, il a été copieusement sifflé par le public. Sa plus belle action a peut-être été de se faire pousser la moustache. Bref, on est loin des Ronaldo, Romario ou Bebeto qui ont fait la légende de la Seleçao.

Le Brésilien Fred, lors de la défaite de son équipe face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde, mardi 8 juillet 2014, à Belo Horizonte (Brésil). (PEDRO UGARTE / AFP)

6 Le prix Mike Tyson du geste bête et méchant

Les nominés sont... la morsure de Luis Suarez, le coup de chaud entre Benoît Assou-Ekotto et son coéquipier Benjamin Moukandjo, le coup de coude d'Alexandre Song contre Mario Mandzukic et le coup de tête de Pepe contre Thomas Müller.

Et le gagnant est Luis Suarez. L’Uruguayen croque l’épaule du défenseur italien, lors du troisième match de poules, le 24 juin. Ni vu, ni connu. Enfin presque. La Fifa visionne les images et suspend le joueur pendant quatre mois. Mais tout est bien qui finit bien. Le président José Mujica traite la fédération internationale de “bande de fils de putes” et le joueur signe au FC Barcelone pour 81 millions d’euros.
 
Luis Suarez au sol, après sa morsure sur Giorgio Chiellini, lors du match de l'Uruguay contre l'Italie en Coupe du monde, le 24 juin 2014, à Natal (Brésil). (TONY GENTILE / REUTERS)

7 Le prix David Ginola de la plus belle coupe de cheveux

Les nominés sont... Olivier GiroudRaul Meireles, Marouane Fellaini et Rodrigo Palacio.

Et le gagnant est Marouane Fellaini. Sa toison a tenu les Belges en haleine pendant tout le tournoi. Au début du tournoi, le joueur a même promis de se raser la tête en cas de victoire finale. Les Diables rouges ont été éliminés en quarts et Marouane Fellaini s’est contenté de rafraîchir sa coupe, désormais composée de quelques tresses. Il doit se sentir plus léger.

Le Belge Marouane Fellaini lors du quart de finale de la Coupe du monde contre l'Argentine, à Brasilia (Brésil), le 5 juillet 2014. (PEDRO UGARTE / AFP)

8 Le prix Bebeto de la meilleure célébration

Les nominés sont... la rage de David Luiz, la rumba des Colombiens, le salto raté de Miroslav Klose et le poing levé de Romelu Lukaku et Kevin de Bruyne.

Et les gagnants sont les Colombiens. D’après Slate, leur chorégraphie rappelle celle du film Serial Noceurs. Sauf que les pas de danse des Colombiens ont été vus par des milliards de téléspectateurs, eux.

Les Colombiens célèbrent leur deuxième but contre l'Uruguay, samedi 28 juin à Rio de Janeiro (Brésil). (FABRIZIO BENSCH / POOL / AFP)

9 Le prix Clément d'Antibes du meilleur supporter

Les nominés sont... cet Ivoirien, ces Japonais, ce Brésilien et ce jeune Allemand.

Et le gagnant est Clovis, le Brésilien triste. Sa moustache de compétition n’a rien à envier à celle de José Bové, et ses larmes de désespoir après la défaite du Brésil en demi-finale, en serrant sa réplique en plastique de la Coupe du monde ont ému le monde entier. Enfin un Brésilien qui pleure, dignement, dans la défaite.

Un supporter brésilien en larmes pendant la demi-finale contre l'Allemagne, mardi 8 juillet à Belo Horizonte (Brésil). (DAMIR SAGOLI / REUTERS)

10 Le prix Bernard Lama du meilleur gardien

Les nominés sont... Tim Howard, Keylor Navas, Manuel Neuer et Guillermo Ochoa.

Et le gagnant est Keylor Navas. Qui aurait parié sur ce gardien de Levante, inconnu avant le début de la compétition ? Mis en lumière par le parcours incroyable du Costa Rica, qui a échoué aux tirs au but contre les Pays-Bas en quarts de finale, Navas affiche un taux d’arrêts supérieur à 85% même sous le feu nourri des attaques anglaises ou néerlandaises. Dernier détail : il arrête sans problème les balles de tennis lancées à plus de 100 km/h.

11 Le prix Docteur Maboul du plus beau pansement

Les nominés sont... Christian Noboa (Equateur) et son bas résille sur la tête, Sofiane Feghouli (Algérie) et son ravioli géant sur le crâne, Pablo Zabaleta (Argentine) et son pansement labial et Gary Medel (Chili) et son bandage flottant.

Et le gagnant est Christian Noboa. Une des rares fois où l’Equateur a brillé, pendant ce Mondial, c’est lorsque le milieu de terrain s’est ouvert le cuir chevelu, ce qui lui a valu de porter pendant plus d’une mi-temps un drôle de pansement, pour maintenir sa compresse : les recherches sur son nom sur Google ont été multipliées par treize, note L’Equipe.

Christian Noboa contraint de porter un bandage après un choc lors du match contre la France, le 25 juin 2014 à Rio de Janeiro (Brésil). (ODD ANDERSEN / AFP)

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