Blaise Matuidi : "On a envie d'aller au Brésil, on va faire le maximum"

La Géorgie vendredi, puis
l'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, mardi prochain. Les Bleus s'apprêtent
à jouer en moins d'une semaine deux de leurs matchs qualificatifs pour la
Coupe du Monde 2014, qui aura lieu au Brésil.
Des matchs qui s'annoncent
cruciaux pour l'avenir de la France dans la compétition internationale ; et
aussi cruciaux l'un que l'autre, selon le milieu récupérateur Blaise Matuidi : "Les
gens ont tendance à oublier le match contre la Géorgie. Tout comme pour le match
contre l'Espagne, c'est quand même trois points en jeu. Il n'y en aura pas
plus, pas moins ", déclare-t-il dans cette interview accordée à Julien
Brigot.

Face à l'Espagne, les
Bleus vont chercher avant tout à "bien défendre ", confie
Blaide Matuidi. "Lorsqu'on aura le ballon, après, il faudra bien s'en
servir pour aller vite vers l'avant ", ajoute-t-il. Une rencontre
difficile, mais que le joueur envisage avec optimisme :

"On sait que l'Espagne,
c'est toujours difficile, c'est toujours compliqué, à l'image du FC Barcelone (...).
Mais on sait qu'on peut les mettre en difficulté, on l'a vu au match aller ".

"Aller toujours
plus de l'avant "

Fort de dix sélections en
Equipe de France, Blaise Matuidi semble avoir envie de progresser encore et
affirme devoir beaucoup de son succès au travail : "Même plus jeune, je
n'étais pas forcément le plus doué ", raconte-t-il, "mais c'est
le travail qui a fait qu'aujourd'hui, j'en ai récolté les fruits ".

Entre l'équipe de France et
le PSG, Matuidi a joué plus de 45 matchs depuis le début de la saison. Un
rythme qu'il assume, sans pour autant cacher qu'il y a "des moments où
l'on se sent fatigué. On n'est pas des machines ! ".

"Les artistes
n'existent pas sans les ouvriers "

Le joueur se livre
également de façon plus intimiste sur sa carrière. Il affirme ne plus vouloir
être considéré comme un joueur "de l'ombre" :

"Je pense que dans une équipe, tout le monde est important, les
travailleurs comme les talentueux. Il y a des ouvriers et des artistes, et je
pense que les artistes n'existent pas sans les ouvriers. Et sans artiste,
l'ouvrier n'est pas grand-chose. C'est ce lien-là qui aide l'équipe à
gagner"

Proche de l'adjoint
d'Ancelotti Claude Makélélé, Blaise Matuidi apprécie son surnom de "la
Pieuvre" : "c'est ce que j'essaie un peu de faire, j'aime bien
gratter des ballons, aller au contact ". La semaine dernière, le président
du club Nasser Al-Khelaïfi affirmait que Matuidi ne quitterait jamais le PSG. "Je
me sens bien sur le terrain, j'y suis épanoui. Après on sait ce qu'est le
football, tout va très vite, rien n'est figé ", répond le joueur. "Mais
ce qu'a dit le président, c'est touchant. Je vais continuer d'essayer de lui
rendre ça sur le terrain ".