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Bilan de la phase de poules : la Coupe du monde tient-elle ses promesses ?

C'est l'heure d'un premier bilan. Alors que la phase de poules s'est achevée, jeudi 26 juin, francetv info reprend les impressions des spectateurs et les confronte aux chiffres. Verdict. 

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'Allemand Thomas Müller marque un but face au Portugal sur un pénalty, le 16 juin, à Salvador de Bahia (Brésil).  (THOMAS EISENHUTH / DPA / AFP)

Place aux 8es de finale de la Coupe du monde, après les derniers matchs de poules, jeudi 26 juin. Mais avant cela, voici le bilan de cette première quinzaine de la compétition, marquée par des exploits retentissants (Costa Rica) et des déconvenues cinglantes (Espagne, Italie...). 

Francetv info a repris les réflexions les plus entendues chez les spectateurs, avant de les confronter aux chiffres des dernières éditions. Histoire de comparer le cru 2014 aux autres.

1"Sympa, tous ces retournements de situation"

Plutôt vrai. L'Espagne ouvre la marque face aux Pays-Bas ? Les Néerlandais répondent avec cinq buts. L'Uruguay démarre en fanfare contre le Costa Rica ? Bim, la Celeste prend trois buts. Les retournements de situation ont pimenté le début d'une édition pleine de saveur. Pour voir autant d'équipes s'imposer après avoir encaissé le premier but, il faut remonter au Mondial de 2002 (15,6%) et surtout de 1978 (21%). Oublions l'édition 1990. Cette année-là, seul le Costa Rica était parvenu à s'imposer après avoir été mené 1-0. C'était face à la Suède, une soirée de juin à Gênes (Italie).

2"Les arbitres sifflent beaucoup trop de pénaltys"

Faux, pour l'instant. Au total, dix pénaltys ont été sifflés lors de la phase de poules, avec pour seul échec la tentative du Français Karim Benzema face à la Suisse. Les arbitres ont été très généreux en 1990, 1998 et 2002 (18 pénaltys accordés sur l'intégralité de la compétition). Cette année, ce n'est pas tant leur nombre que leur bien-fondé qui fait débat. A commencer par la simulation du Brésilien Fred contre la Croatie, dès le premier match.

3"C'est un festival de buts, ça fait plaisir"

Oui, mais à confirmer. Robin van Persie, Lionel Messi, Karim Benzema, Xherdan Shaqiri... Les attaquants sont au rendez-vous. Au passage, le Brésilien Neymar a inscrit le 100e but du tournoi, lundi, contre le Cameroun. Après un début en fanfare (3,36 buts de moyenne au bout de 11 matchs) la moyenne de buts est un peu retombée (2,8). Comme le fait remarquer Slate, elle devrait néanmoins rester supérieure à celles des tristes éditions 2006 et 2010 (2,36 buts par match). Mais très loin de l'édition 1954 (5,34 buts). A se demander si les défenseurs avaient le droit de jouer.

4"C'est l'hécatombe chez les Européens"

Oui, en effet. Choc en 2010. Pour la première fois, plus de la moitié des équipes européennes ont échoué pendant les poules. La tendance se confirme au Brésil, avec de sérieuses déconvenues pour plusieurs sélections phares du Vieux continent, comme l'Espagne, l'Italie ou l'Angleterre... Il reste néanmoins l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Belgique, la Suisse et la Grèce. Il y a autant d'équipes d'Amérique du Sud qualifiées, alors qu'il n'y avait pour elles que six places de poules.

Quant aux équipes africaines, moins représentées, leurs performances sont en dents de scie. Cette année encore, la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Cameroun ont déçu.

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5"Tiens, ils ont des grands stades au Brésil"

Plutôt, oui. Malgré de nombreux sièges laissés vacants, les stades brésiliens enregistrent une affluence moyenne de 51 054 spectateurs à chaque rencontre. C'est mieux qu'en France en 1998 (43 517) et qu'au Japon et en Corée du Sud en 2002 (42 268), mais c'est loin du record américain de 1994 (68 991).

6"Il y a pas mal de surprises cette année"

Pas vraiment. Qui attendait le Costa Rica à ce niveau ? La formation a battu coup sur coup l'Uruguay et l'Angleterre, avant de résister à l'Italie (0-0). Mais a-t-on vu d'autres "petites" équipes battre meilleures qu'elles ? Pour y voir plus clair, francetv info s'est appuyé sur le classement Fifa de chaque équipe engagée, édition après édition. Au Brésil, les équipes ont rarement battu une formation mieux classée qu'elles : ce fut le cas dans 7 rencontres sur 48, soit 14,58%. C'est moins qu'en 2010 (10 matches, soit 20,83%), 2006 et 2002 (25%). Ce Mondial réserve donc assez peu de surprises.

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