Quel est le dispositif de sécurité prévu pour la Coupe du monde féminine ?
La compétition débute en France ce vendredi soir à 21 heures. Les rencontres se dérouleront dans neuf villes réparties sur tout le territoire.
Un an après la Coupe du monde masculine en Russie, c'est au tour des femmes de s'affronter sur le terrain. La Coupe du monde féminine de football débute ce vendredi 7 juin à 21 heures. La France affronte la Corée du Sud au Parc des Princes, à Paris, en match d'ouverture. Un événement exceptionnel qui demande un important dispositif de sécurité.
"Il n'y a pas de menaces identifiées à ce stade", a assuré sur franceinfo le préfet Pierre Lieutaud, coordinateur national de la sécurité des grands événements sportifs internationaux. "Le dispositif sera conséquent et nous avons mis des moyens auprès de chaque équipe qui participe à cette compétition." Le comité d'organisation du Mondial 2019, présidé par Erwan Le Prévost, s'est basé sur le modèle de l'Euro 2016 pour organiser la sécurité de ce nouveau rendez-vous sportif.
20 000 agents affectés à la sécurité des rencontres
Alors que l'Euro 2016 avait mobilisé près de 13 000 agents venus du secteur de la sécurité privée, la Coupe du monde féminine devrait en rassembler au moins 20 000, indique Libération. Ces personnels viendront en renfort autour des stades, aux côtés de la police nationale et municipale, de la gendarmerie, des militaires de l'opération Sentinelle, des CRS, des démineurs et des sapeurs-pompiers.
Si le nombre d'effectifs mobilisés est plus important qu'en 2016, cela s'explique par le nombre plus important de sites concernés, neuf au total : Paris, Nice, Rennes, Reims, Valenciennes, Montpellier, Le Havre, Grenoble et Lyon. A Grenoble, par exemple, où cinq matchs sont prévus, environ deux cents agents dédiés à la sécurité devraient être déployés au moment des matchs. Il faut compter, en plus, une compagnie de CRS, une trentaine de militaires de l'opération Sentinelle, des gendarmes et des démineurs déployés à l'intérieur et autour du stade des Alpes, selon France 3.
Les femmes en première ligne pour les fouilles et la sécurisation des vestiaires
Particularité de ce Mondial féminin, les effectifs de sécurité comptent de nombreuses femmes. La police nationale a en effet reçu la consigne de "féminiser ses rangs". Chaque équipe nationale aura une agente de liaison chargée de coordonner la sécurité des joueuses. En tout, cinq policières ou gendarmes seront mobilisées au sein de chacune des 24 formations engagées dans le tournoi, selon les informations de Libération. "Pour les palpations, un personnel féminin est indispensable, même si le public est majoritairement masculin", souligne auprès du journal le gérant de la société SBM Sécurité à Valenciennes. Dans sa société, ils ont recruté près de deux cents agents, parmi lesquels cinquante femmes.
Les femmes seront également mobilisées en masse pour assurer la sécurité des vestiaires à l'intérieur des stades. "La Fifa impose que dans les zones terrains et vestiaires, 80% des agents soient des femmes", confirme auprès de Ouest France Jean-Michel Le Houérou, gérant de la société de formation Procom située à Saint-Agathon (Côtes-d'Armor).
Pas de fan zone dans les villes hôtes
Contrairement à l'Euro 2016, les villes hôtes ne mettront pas en place de fan zones, dont la sécurisation avait donné bien des préoccupations aux municipalités. A la place, des villages d'animation, avec des ateliers ludiques, seront par exemple installés place de la Comédie à Montpellier ou près des Halles à Paris. Des barrières y seront mises en place pour gérer les flux et sécuriser les personnes, rapporte Le Monde.
Même si la menace terroriste reste élevée, le public attendu suscite moins d'inquiétudes que celui de l'Euro 2016. Les tribunes devraient être remplies par un public principalement traditionnel, avec des amateurs de football sans comportement extrêmes et des familles. "Les hooligans ou les groupes ultras présents dans les clubs ne s'intéressent pas au football féminin", explique à 20 Minutes Antoine Mordacq, chef de la division de lutte contre le hooliganisme. De plus, les équipes des pays dits "à risque", comme ceux d'Europe de l'Est, ne sont pas qualifiées.
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