Coupe du monde féminine de foot : ce qu'il faut retenir des brillants débuts des Bleues contre la Corée du Sud (4-0)
Les joueuses de Corinne Diacre ont pris le large après avoir imposé un rythme intenable pour leurs adversaires.
Mission accomplie. Face à leur public, les Bleues ont brillé lors du match d'ouverture de la Coupe du monde féminine de football, vendredi 7 juin au Parc des Princes, en inscrivant quatre buts face à une équipe de Corée du Sud dépassée par l'engagement français. "On ne pouvait pas mieux rêver", a savouré Amandine Henry, la capitaine des Bleues, au micro de TF1. La rencontre s'est déroulée à guichets fermés dans un stade conquis et multipliant les "olas".
Le film du match : une victoire acquise à la mi-temps
Eugénie Le Sommer qui a rapidement libéré les Bleues en ouvrant le score dès la 9e minute, puis les Françaises ont pris le contrôle du jeu et largement dominé les Sud-Coréennes. Après un but refusé après recours de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), Wendie Renard a enfoncé le clou en inscrivant deux buts coup sur coup, à la 35e et à la 45e+2. En deuxième mi-temps, les Françaises ont géré leur avance sur un rythme un peu moins soutenu. Après quelques belles occasions manquées, les Bleues ont toutefois inscrit un dernier but avec une très belle frappe enroulée de la capitaine Amandine Henry (85e).
La femme du match : Wendie Renard, forte tête
"Ce sera un souvenir gravé dans nos mémoires à jamais" disait Wendie Renard à l'idée de jouer un Mondial à la maison. C'est encore plus vrai maintenant qu'elle a inscrit un doublé de la tête pour la France en match d'ouverture face à la Corée du Sud (4-0). Avec son 1,87 m, la défenseuse centrale française est la plus grande joueuse du tournoi, un atout qu'elle a su parfaitement exploiter (35e et 45e + 2) en inscrivant deux buts de la tête sur corner. Son 22e but en 110 sélections. Difficile de ne pas mentionner les prestations d'Amandine Henry, passeuse et buteuse, et d'Eugénie Le Sommer, qui lance parfaitement sa compétition avec une réalisation.
Le moment fort : les larmes de Marion Torrent et de Gaëtane Thiney
L'hymne national a suscité beaucoup d'émotion chez les joueuses et notamment chez Marion Torrent et Gaëtane Thiney, qui ont chanté La Marseillaise les yeux rougis de larmes. Ces images symbolisent tout le plaisir pour les Bleues d'évoluer dans un stade rempli par près de 46 000 spectateurs, devant leur public. "J'ai croisé le regard de mon père et ça m'a fait craquer. Ce sont des moments grandioses", a témoigné Marion Torrent cette dernière sur TF1 après la rencontre. Bien loin de paralyser les joueuses, cette émotion a semblé les galvaniser.
Le (petit) regret : l'annulation du superbe but de Griedge Mbock
Griedge Mbock avait été victime d'une entorse légère du genou, la semaine dernière en match de préparation face à la Chine. De quoi laisser quelques doutes au staff à l'approche du jour J. La prestation de la joueuse a dû les réconforter, puisqu'elle s'est même permise d'inscrire un but acrobatique en première mi-temps, finalement annulée pour une position de hors jeu, à l'occasion du premier recours à l'assistance vidéo dans un match féminin de football. Dommage, car ce geste aurait mérité meilleur sort.
La défenseuse a joué totalement libérée, en témoigne cette tentative de retourné acrobatique, quelques minutes plus tôt. Cette fois-ci, le ballon était passé loin du but.
Le moment-clé du match : l'ouverture rapide du score
Ce but d'Eugénie Le Sommer est intervenu très tôt dans la rencontre, à la 9e minute, ce qui a permis aux Françaises de se débarrasser d'un énorme poids devant leur public et de dépasser l'émotion d'une Marseillaise à domicile. Après ce but, le plus rapide jamais inscrit lors d'un match d'ouverture d'une Coupe du monde féminine, les Bleues ont confisqué le ballon et totalement dominé leurs adversaires du jour. "On a concrétisé rapidement, ce qui nous a permis de dérouler sans pression", a résumé la défenseuse Marion Torrent, consciente de l'importance de cette ouverture du score.
Le baromètre des prochains jours : au beau fixe
Les Bleues étaient attendues au tournant dans cette compétition organisée à domicile, mais les joueuses de Corinne Diacre ont livré une très bonne prestation face à une équipe certes limitée. Il faudra encore hausser le niveau de jeu face à la Norvège, le 12 juin, un adversaire d'un tout autre calibre. Et se garder de commettre de grossières défensives, comme cette absence de la charnière centrale qui a failli offrir un but à la Corée du Sud en deuxième mi-temps.
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