Cet article date de plus de neuf ans.

Zlatan Ibrahimovic, le maître du contre-pied

Zlatan Ibrahimovic a bien fini, en remportant la finale de la Coupe de la Ligue (4-0 contre Bastia), une semaine contrastée. Auteur d’un triplé cette semaine en demi-finale de la Coupe de France face à Saint-Etienne, suspendu quatre matches par la Ligue après ses propos contre l’arbitrage à Bordeaux, il a réalisé un doublé face aux Bastiais. Et il est maintenant à la tête de 104 buts sous le maillot parisien, à cinq longueurs de Pauleta. Une semaine à l’image de l’homme : souvent génial, parfois irritable.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Zlatan Ibrahimovic heureux au PSG (MARTIN BUREAU / AFP)

Zlatan Ibrahimovic ne laisse personne indifférent. Lorsqu'il semble atteint, il revient encore plus fort. Cette semaine, il a fait parler de lui dans le bon sens comme dans le mauvais. Le côté positif, c’était son triplé au Parc des Princes contre Saint-Etienne, mercredi. L’aspect négatif, c’était le lendemain avec la décision de la Commission de discipline de la Ligue de le suspendre pour quatre matches après ses propos envers l’arbitrage lors du match du PSG à Bordeaux en championnat. Mais à quatre jours du match de Ligue des Champions contre le FC Barcelone, auquel il ne participera pour cause de suspension suite à son carton rouge à Chelsea, le Suédois voulait marquer les esprits.

Au Stade de France, face à Bastia, en finale de la Coupe de la Ligue, il s’est d’abord fait discret. Au milieu de la charnière physique Modesto-Squillaci, il a cherché à toucher des ballons, en revenant dans le milieu de terrain. A la 6e minute, suite à la blessure de Thiago Silva, il haussait le ton envers l’arbitre de surface, coupable à ses yeux de ne pas avoir sévi. A la 18e minute, sur un service de Lavezzi, il livrait un duel aérien au deuxième poteau avec Marange, mais ne trouvait pas le cadre. Une minute après, bien lancé en profondeur, il temporisait et glissait à l’Argentin qui tombait sur la charge de Squillaci. Le défenseur bastiais était exclu, le pénalty sifflé, et Ibra se chargeait de prendre Areola à contre-pied (20e). Un deuxième penalty cette semaine. Cinq minutes après, sur un coup franc dans l’axe à 30m, il ne trouvait pas le cadre.

10 buts en cinq matches depuis le rouge à Chelsea

Par moments totalement arrêté au milieu du terrain lorsque son équipe est en phase défensive, il semble parfois se désintéresser du match. Mais c’est pour mieux sortir de l’anonymat. A la 41e minute, à l’entrée de la surface corse, il tentait une passe derrière son pied d’appui. Geste aussi inutile qu’improductif. Mais le ballon finissait sur l’aile d’Aurier dont le centre était repoussé par la défense bastiaise. Le ballon revenait dans les pieds d’Ibrahimovic, qui ajustait une frappe tendue, victorieuse (41e, 2-0). Au terme d'une deuxième période maîtrisée par Paris, il perdait le ballon pour avoir effectué une mauvaise touche (82e). Geste simple, basique, qu'il avait alors pris avec l'indolence qui le caractérise parfois. Mais dans le temps additionnel, il était encore là pour déposer le ballon dans la course de Cavani, d'une passe décisive merveilleuse pour le doublé de l'Uruguayen.

Après avoir franchi la barre des 100 buts sous le maillot parisien en ouvrant le score contre les Verts, le voilà désormais à la tête de 104 buts. A cinq longueurs du meilleur buteur de l’histoire du PSG, Pedroa Miguel Pauleta. Et depuis son carton rouge reçu à Chelsea, en cinq matches, il a inscrit dix buts. Dans la tempête, la star parisienne passe la vitesse supérieure et répond de belle manière sur le terrain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.