Cet article date de plus de treize ans.

Taiwo retrouve le sourire

En marquant le seul but d'une finale de la Coupe de la Ligue fermée et indécise face à Montpellier (1-0), Taye Taiwo a offert un magnifique cadeau d'adieu à l'Olympique de Marseille, un club qu'il va quitter à la fin de la saison après plus de six ans de hauts et de bas. Pas toujours titulaire en raison de problème de concentration dans le replacement défensif, le latéral brille dans les un contre un et en attaque grâce à une puissance physique hors du commun.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Taye Taiwo fou de joie

L'aventure marseillaise du Nigérian, en fin de contrat en fin de saison, se termine donc de la plus belle des façons, même s'il lui reste bien sûr un dernier titre à aller chercher, en championnat, où l'OM n'est qu'à un point du leader lillois. Marseille adore Taiwo et le latéral nigérian le lui rend bien. Après avoir inscrit dimanche le penalty de la victoire face à... Montpellier (2-1) en championnat, Taiwo avait dessiné de ses deux mains un coeur. Samedi, il a de nouveau fait beaucoup de bien à son club de coeur et beaucoup de mal à Montpellier. A la 81e minute, le coup franc de Cheyrou était péniblement repoussé par Pionnier jusqu'à l'entrée de la surface, où Taiwo, le pur gaucher, plaçait une frappe du... droit imparable. Dans une partie où il n'a pas pris énormément de risques offensifs, surveillant le dangereux Belhanda sous l'oeil sévère de Heinze, replacé en défense centrale et qui l'a souvent conseillé de la voix et du geste, Taiwo a saisi sa chance.

L'histoire de Taiwo à l'OM a débuté en janvier 2005. Alors âgé de 19 ans, il avait été repéré au Mondial des moins de 20 ans aux Pays-Bas, où il avait été désigné troisième meilleur joueur derrière Messi et Obi Mikel. Mais il n'était alors qu'un diamant brut et ses premières années marseillaises étaient marquées par beaucoup d'incompréhension et de naïveté tactique. Petit à petit, celui qui est aujourd'hui le plus ancien joueur de l'effectif olympien, a pourtant su remonter la pente, au point de s'affirmer durant les "années Gerets" (2007-2009) comme l'un des meilleurs latéraux du championnat. Sa vitesse de course, sa puissance et son incroyable frappe de balle régalent également les exigeants supporteurs marseillais qui l'adoptent définitivement. Sans oublier sa légendaire bonne humeur et son rire qui animent les séances d'entraînement.

Les deux dernières saisons, avec Didier Deschamps, ont pourtant été plus compliquées pour Taiwo. A sa fougue, le technicien français a souvent préféré depuis deux ans l'expérience et la science du placement de l'Argentin Heinze. Peut-être aussi son vice, "qualité" dont Taiwo est il est vrai largement dépourvu. Mais le Nigérian n'a jamais lâché, répondant présent quand on faisait appel à lui, comme c'est le cas depuis plusieurs mois pour une fin de saison où il semble revenir à son meilleur niveau. "Ce qu'il a connu, de ne pas être toujours titulaire, c'est quelquechose qui pourra lui servir dans son nouveau club où il aura peut-êtreencore plus de concurrence", a avancé Deschamps. Les négociations menées en début de saison avec Marseille n'ont pas abouti et Taiwo rêve de l'AC Milan. José Mourinho et le Real Madrid auraient également un oeil sur lui. Où qu'il aille, Marseille ne l'oubliera pas.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.