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PSG - Lille, plus qu'une revanche de la finale 2016, un tournant

Le 8e de finale de Coupe de la Ligue (21h, en direct sur France 3 et francetvsport.fr) entre le PSG et Lille est une réplique de la dernière finale de cette compétition (et de la demi-finale de la saison d'avant). Si en avril dernier, les Parisiens s'étaient imposés (2-1) pour la 3e fois de suite dans cette compétition, les temps ont changé, surtout ces dernières semaines.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Brésilien du PSG Lucas, entouré par les Lillois (THOMAS SAMSON / AFP)

Deux dynamiques inverses

Il y a peu, Lille était une équipe malade, pour laquelle les dirigeants avaient imposé un traitement de choc en licenciant l'entraîneur, Frédéric Antonetti. Avec Patrick Collot, le LOSC n'a plus perdu un seul match, et vient même d'enchaîner trois victoires consécutives, dont une en déplacement à Bordeaux. A l'opposé, le PSG allait plutôt bien jusqu'à cette large défaite à Montpellier (3-0). Depuis, les Parisiens ne gagnent plus (trois matches sans victoire), ils ont perdu la 1re place de leur groupe en Ligue des Champions, et ont gagné le gros lot en tirant le FC Barcelone pour adversaire en 8e de finale de la C1. Bref, Paris est convalescent. 

Collot, dernier buteur lillois vainqueur au Parc

Ne cherchez pas trace d'une victoire lilloise au Parc des Princes. Ou alors, il faut la chercher très loin. Cela fait vingt ans que les Nordistes n'ont pas remporté de match sur cette pelouse. Le 27 avril 1996, ils s'imposaient (1-0) en championnat sur un but d'un certain... Patrick Collot. Désormais installé sur le banc lillois et surtout invaincu depuis sa prise de pouvoir, le technicien portera-t-il bonheur à ses troupes ? Ce serait un énorme exploit. Car depuis cette ultime victoire, Lille a encaissé 10 défaites, pour 8 matches nuls, avec 30 buts pris pour 12 marqués.

La Coupe, un écueil pour entraîneur à Paris

Depuis l'arrivée des Qataris à la tête du PSG en 2011, l'équipe a pris de bonnes habitudes. Ces trois dernières années, la Coupe de la Ligue leur est revenue, et ces deux dernières saisons, la Coupe de France aussi. Mais il y a eu aussi de sacrés secousses dans leur parcours, avec parfois des conséquences majeures. En 2011, le Paris d'Antoine Kombouaré se fait sortir dès son entrée en lice, en 8e de finale sur le terrain de Dijon (3-2). Un mois et demi après, le technicien sera éjecté du banc par ses dirigeants, pour mettre à la place Carlo Ancelotti. Et le grand entraîneur italien, en avril 2013, se livrera à une énorme colère en quarts de finale de la Coupe de France, après une défaite aux tirs au but à Evian Thonon-Gaillard. Dans le vestiaire, le si placide entraîneur enverra involontairement une boite en pleine tête d'Ibrahimovic. Eliminé une semaine avant de la Ligue des Champions par le FC Barcelone, cela faisait tâche. Quelques semaines après, il officialisait son départ du club parisien, qu'il disait avoir acté au mois de mars.

Le premier acte d'un triptique crucial avant la trêve

Etre éliminé de ce 8e de finale de Coupe de la Ligue, c'est jeter une ombre sur cette fin d'année. Car les équipes n'ont plus que trois matches à jouer, avant la trêve de Noël. Si Lille est le perdant, cela remettra le doute à un collectif qui a retrouvé l'espoir de bien figurer, après ces trois matches sans défaite. Même si s'incliner au Parc des Princes n'est pas une infamie, pour quiconque en France. Si Paris s'incline, la crise deviendrait aigue, avec un 4e match sans victoire, un titre gagné ces 3 dernières années mais déjà abandonné, et une énorme pression avant d'aller à Guingamp et de recevoir Lorient pour les deux derniers matches de l'année 2016.

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