Cet article date de plus de douze ans.

Quand les "petits" tombent les "gros"

Aujourd'hui encore, le cliché du "petit poucet" colle à la peau de formations réputées plus faibles. Mais qui a parlé de "petites" équipes ? Sûrement pas Marseille et Montpellier, défaits respectivement par deux clubs de National : l'US Quevilly et le Gazélec d'Ajaccio. Plus que jamais, le charme de la Coupe de France opère, offrant ainsi une tribune au football amateur.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Louis Poggi a joué un mauvais tour à Henri Bedimo. (PIERRE-ANTOINE FOURNIL ET JEAN P / MAXPPP)

Face aux pronostics

Ils ont écrit une nouvelle page de la Coupe de France. Pour la première fois depuis l'avènement du football professionnel lors de la saison 1932/1933, deux clubs de National ont réussi à se hisser jusqu'en demi-finales. Quevilly, tout d'abord, a renversé le quart de finaliste de la Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille (3-2 a.p). Un exploit certes, mais à y regarder de plus près, ce n'est pas vraiment une surprise. En effet, depuis 2002, l'USQ a accroché pas moins de treize équipes professionnelles à son tableau de chasse. Un bilan qui souligne le bon comportement des pensionnaires de troisième division en Coupe de France. Deux ans après leur incroyable aventure, qui s'était achevée face à Paris (1-0), les Normands s'apprêtent donc à retrouver le dernier carré de cette compétition. "C'est la magie de la Coupe de France, il y avait une Ligue 1 contre des amateurs mais sur les terrain des hommes qui donnent tout", a déclaré Zanke Diarra, le petit frère d'Alou, sur le site de la FFF.

Sans doute inspiré par la performance des joueurs de Régis Brouard, le Gazélec d'Ajaccio a sorti, vingt-quatre heures plus tard, l'actuel dauphin du PSG en championnat : Montpellier (1-0). Qui l'eût cru ? Déjà tombeurs de Toulouse en 32es de finale, les Corses ont cette fois-ci fait craquer un "gros" poisson. Mais plus surprenant, la qualification est tout à fait mérité, tant les Héraultais ont paru sans solution. "On ne s'est pas posé de question et, finalement, je pense qu'on n'a pas vu la différence entre une équipe de Ligue 1 et une de National", a lâché Yohan Bocognano sur le site de la 3F.

Une hiérarchie bouleversée ?

Il est vrai que sur le terrain, les deux équipes de troisième division n'ont pas eu à rougir. Bien au contraire, l'US Quevilly et le Gazélec d'Ajaccio ont montré qu'ils étaient capables de rivaliser avec des formations, soi-disant "plus forte et plus aguerrie". Et maintenant qu'ils sont aux portes de la finale, les deux clubs n'ont aucune envie de s'arrêter si près du Stade de France. Mais pour cela, il faudra batailler contre Rennes pour les Normands et contre Lyon pour les Corses. Et si finalement, on se dirigeait vers une finale "100% National" ? Réponse les 10 et 11 avril prochain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.