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La Coupe de France en bouée de sauvetage

Outre le PSG, Saint-Etienne et Bordeaux, les grosses écuries encore en lice, les quarts de finale offrent aussi l'occasion à des mal-classés (Nancy, Troyes, Evian) ou à un pensionnaire de Ligue 2 (RC Lens) d'égayer une fin de saison où cette compétition peut être une belle parenthèse pour des clubs, avant tout concentrés sur leur opération maintien.
Article rédigé par franceinfo
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En fin de saison, les courbes et les ambitions des clubs diffèrent généralement. Entre ceux qui luttent pour le titre ou les places européennes, ceux qui galèrent pour ne pas descendre et ceux qui végètent dans le ventre mou du championnat, il y en a pour tous les goûts. Et parfois, tout ce petit monde se croise le temps d'un match. C'est la magie de la Coupe de France, et cette année plus de "petits", tout juste un club de Ligue 2 (Lens), non, surtout en quarts de finale, on retrouve les deux extrémités de la Ligue 1.

Les cadors (PSG et Saint-Etienne) qui vont tenter de décrocher un titre qui les fuit depuis 23 ans pour les uns (les Verts), ou qui rêve du premier doublé Coupe-Championnat de leur histoire (les Parisiens), mais aussi les mal en points. Cette année, parmi les huit dernières équipes encore en lice, on compte trois équipes qui font partie des cinq dernières de Ligue 1, dont deux relégables : Nancy (17e) et la lanterne rouge, Troyes). Le troisième, Evian TG, est 16e avec trois points d'avance sur les Lorrains. Nancy et Troyes, en difficultés en Ligue 1, vont d'ailleurs s'affronter pour une place dans le dernier carré mardi à Marcel Picot.

Le combat de trop?

Reste qu'à six journées de la fin du championnat, la Coupe de France n'est pas forcément la compétition qui fait rêver les entraîneurs, du moins Jean-Marc Furlan. Encore sous le coup de la déception après la défaite face au PSG, le coach de Troyes ne l'a pas évoqué en conférence de presse après la rencontre. "On est tous très déçus de ne pas avoir réussi l'exploit qu'on  espérait. Ce sera difficile d'évacuer la déception. L'équipe ne supporte pas  d'être dans les trois derniers. Ils sont compétiteurs en L1 et voient se  rapprocher la L2. Ils sont très affectés. Le contraire serait décevant", a-t-il assuré.

Même si son défenseur Fabien N'Sakala voulait se raccrocher à cette coupe pour "boucler la saison avec un petit quelque chose", la Coupe ne semble pas être la priorité de l'ESTAC qui a un pied à l'étage inférieur avec sept points de retard sur le premier non-relégable, Sochaux, à six journées de la fin. Chez les Lorrains, futurs adversaires, le discours est différent. La dynamique aussi. Les hommes de Patrick Gabriel viennent de prendre 13 points sur 18 possibles et n'ont qu'un point de retard sur les Sochaliens. Le bon parcours en championnat doit ici servir d'élan pour ce quart de finale et entre les deux compétitions, personne à Nancy ne veut choisir. "Bâcher le match de Coupe pour se concentrer sur le championnat ? Ce serait une erreur !, a tranché Gabriel, on est dans une dynamique qu'il faut conserver le plus longtemps possible".

Enfin un trophée

L'AS Nancy-Lorraine n'a joué que deux demi-finales - aller et retour - de Coupe  de  France  dans son histoire : l'une perdue contre Marseille en 1976, l'autre gagnée contre Sochaux en 1978, l'année du seul sacre de Nancy dans la compétition. "Aller en finale ? Ce serait une chance pour le club dont l'image a été ternie. Ça redorerait le blason. Ça s'est déjà un peu bonifié. Il faut que ça continue", soutient Gabriel.

Ce souci de la dynamique existe aussi du côté de Saint-Etienne qui est encore en route sur trois tableaux : championnat, Coupe de France et sa finale de Coupe de la Ligue samedi face à Rennes. "Cette dynamique-là, il ne faut pas la casser. Il faut aller le plus loin possible dans cette performance", a déclaré l'entraîneur Christophe Galtier en conférence de presse. "A moi et à mon staff de transmettre mon envie de nous qualifier pour les demi-finales en injectant du sang frais et beaucoup d'énergie. Et en expliquant à ceux qui sont alignés que cette Coupe  de  France  peut être leur aventure", a-t-il ajouté. Les joueurs vont changer, mais pas l'ambition. Face aux Verts, toujours invaincus en 2013, Lorient espère se nourrir de son carton du week-end face à Bastia (4-1). "J'espère qu'on l'abordera dans les même dispositions et avec un soupçon  d'intensité en plus", a souhaité Christian Gourcuff.

Les quarts de finale de mardi

(18h00) Troyes (L1) - Nancy (L1)
(20h50) Saint-Etienne (L1) - Lorient (L1)

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