Evian veut refaire le coup du PSG
Evian sait refuser l’abattement. Contre Paris, déjà, en quart-de-finale de Coupe de France, l’équipe de Pascal Dupraz partait sur les pires bases possibles en encaissant un but après 10 minutes de jeu, sur une lourde reprise de Javier Pastore. Mais le club, à l’image de la formidable ascension effectuée entre 2008 (CFA) et 2011 (Ligue 1), a du cœur et de la gnac à revendre, égalisant avant de tenir le coup jusqu’à la séance de tirs aux buts. Là, à l’extérieur, le PSG avait craqué devant les cages de Bertrand Laquait.
Refuser l’abattement, c’est l’état d’esprit qu’a encore affiché le groupe, samedi dernier. Défait à Troyes, Evian repassait dans la zone rouge à trois journées de la fin du championnat. Une situation sur laquelle les joueurs refusaient pourtant de se lamenter. « C’est dur mais il faut relever la tête », lançait Guillaume Lacour. « Il faut y croire jusqu’au bout. Tant qu’il y a des points et des matches à jouer, il faut se battre. Tout le monde veut le maintien, il faut donc qu’on le veuille plus que les autres. Moi, j’y crois à fond ». Et la perspective d’une finale au Stade de France, historique pour le club, n’est pas prête de calmer ses ardeurs.
« Jamais aussi bons que quand on est outsiders »
C’est en tout cas ce que souhaite Pascal Dupraz, qui estime que « la Coupe de France est aussi importante que le championnat », et espère donc que « l’investissement qu’on y mettra nous permettra de déjouer les pronostics ». En effet, selon lui, « Lorient est le grandissime favori ». Un constat logique : les Merlus, 8e du championnat, affichent 16 points de plus qu’Evian. Mais Dupraz sait pertinemment que ses joueurs ne sont « jamais aussi bons que quand ils sont outsiders », et que les Bretons subissent actuellement un coup d’arrêt notable avec deux défaites consécutives et aucun but marqué.
Malgré la grande forme de Jérémy Aliadière, les Lorientais admettent donc volontiers que la pression est sur leurs épaules, mais « il ne faut pas que cela nous handicape », rappelle Lamine Gassama. « Il y a une pression particulière qu’il faudra gérer, et faire en sorte que ça soit une force sur le terrain. Ce sera un match très difficile à ne pas prendre à la légère ». D’autant qu’Evian, à domicile, aura le soutien de toute une région. « Si on devait jouer le match dix fois, Lorient le gagnerait neuf fois », avance Pascal Dupraz, prudent. Et d’ajouter : « mais c’était aussi le cas contre le Paris Saint-Germain… »
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