Coupe de France : Le Puy 43 Foot, qualifié en quarts chez les filles et les garçons, "une triple surprise" pour son président Christophe Gauthier

Le président du Puy 43 Foot est revenu sur les qualifications historiques de ses équipes féminine et masculine en quarts de finale de la Coupe de France, en tant que Petits Poucets.
Article rédigé par Anna Carreau, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Les femmes et les hommes du Puy Foot 43, qualifiés en quarts de finale de la Coupe de France. (MAXPPP)

"Les garçons étaient jaloux des filles, et puis..." C'est l'histoire d'un conte de fées, où l'équipe féminine du Puy Foot 43, sixième du groupe B de troisième division féminine, sort le Stade de Reims (D1) en huitièmes de finale de Coupe de France, avant que l'équipe masculine, deuxième du groupe A de National 2, ne fasse de même avec Laval (Ligue 2). Deux exploits en dix jours, dimanche 28 janvier pour les filles, mercredi 7 février pour les garçons. Et une émotion particulière pour Christophe Gauthier, président d'un club doublement Petit Poucet, qui a donc deux quarts de finale de prestige à préparer d'ici la fin du mois, avec les réceptions du Paris Saint-Germain pour les femmes (14 février) et du Stade rennais pour les hommes (27 ou 28 février).

Franceinfo: sport : Vous aviez vécu le tirage du Paris Saint-Germain avec l'équipe féminine, ce jeudi c'était au tour des garçons. Eux aussi voulaient absolument prendre le PSG ?

Christophe Gautier : On était réuni avec les joueurs pour vivre ce tirage finalement... difficile. Il y avait trois clubs qui ressortaient à 80 % parmi eux : Paris, Lyon et Valenciennes. On est tombés sur l'équipe en forme du moment. Il va falloir être très fort pour pouvoir passer ce tour. C'est un honneur pour la vie de la région.

On ne va pas jouer au stade Massot. Ce sera forcément délocalisé. Actuellement, on est dans une espèce de réflexion à multiples facettes. Donc, on va étudier ça certainement demain ou après-demain [vendredi ou samedi] pour faire le meilleur choix possible, même si c'est un choix qui ne correspondra pas à tout le monde. Au niveau de la billetterie, ça sera plus compliqué puisqu'on doit aller jouer à l'extérieur. J'ai peur d'être bien moins sollicité pour des places que je ne l'ai été hier [mercredi] pour la réception de Laval, où j'avais plus de 6 000 demandes.

Est-ce que c'est une surprise pour vous de voir vos deux équipes arriver jusqu'aux quarts ?

Aujourd'hui, le tirage offrait trois équipes représentées en féminin et en masculin : Paris, Lyon et Le Puy. Donc deux petites villes et la grande ville du Puy-en-Velay. Bien évidemment que c'est une surprise. C'est déjà du jamais-vu. Que ce soit pour les féminines ou pour les masculins. Tout ça est arrivé la même année. C'est une triple surprise. Mais c'est le résultat de tout le travail effectué depuis des années.

Les féminines ont éliminé le Stade de Reims, les masculins ont éliminé le Stade lavallois mercredi. Existe-t-il une émulation entre les deux sections ?

Les garçons, jusqu'à hier soir [mercredi], étaient jaloux de voir les féminines être qualifiées en quarts de finale. Une fois le tirage passé, ils étaient jaloux de voir qu'elles allaient jouer contre Paris. Et aujourd'hui, on ne tire pas le PSG certes, mais on va jouer contre une très belle équipe. Ce qui est très fort dans ce club, c'est que 100 % des filles étaient au match des garçons mercredi soir et 100 % des garçons étaient au match des filles dimanche [28 janvier]. Même s'ils ne s'entraînent pas sur les mêmes infrastructures, il y a vraiment un esprit de club.

Vous avez la sensation d'être le dernier porte-voix du foot amateur dans la compétition ?

Oui. Ce qui m'attriste le plus, c'est que la considération pour le football amateur n'existe plus. Quand on voit qu'on nous a programmé le match des féminines contre le PSG un mercredi à 14h30, cela témoigne d'un non-respect du football amateur. Mais je ne suis plus surpris. Pour les garçons, il aura forcément plus de respect parce qu'il y aura la télé. Et ça, c'est une chance. Grâce à ça, ce sera soit à 18h30, soit à 20h30. Et ça me semble être des horaires plus cohérents pour voir des matchs de football.

Malgré tout, chez les filles, le stade affiche presque déjà complet...

Le football féminin n'existait pas au Puy il y a vingt ans et les voir jouer contre le Paris Saint-Germain avec un stade qui va être plein, c'est une satisfaction. Mais encore une fois, ce n'est pas respectueux de jouer à 14h30. Parce qu'il ne faut pas se focaliser sur le taux de remplissage du stade, mais bien sur les gens qui viennent régulièrement et qui ne pourront pas venir parce qu'ils travaillent, parce qu'ils ont d'autres obligations. Mais on respectera les choix.

Quels sont vos pronostics pour ces deux quarts de finale ?

Pour les féminines, la marche est très haute. Mais on a battu le quatrième de la D1 Arkema à Reims. Sincèrement, je ne croyais pas en la possibilité de cette performance. Et on l'a fait. Donc qu'est-ce que vous voulez ? Il arrivera ce qu'il arrivera, mais en tous les cas, les filles vont se battre. Chez les garçons, notre match viendra s'intercaler après un match contre l'AC Milan et un autre contre le PSG. Peut-être que Rennes aura d'autres chats à fouetter. Il va falloir reposer les troupes et espérer, pourquoi pas, un nouveau miracle.

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