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Coupe de France: le Paris Saint-Germain retrouve son trio magique

Privé d'Edinson Cavani et Neymar depuis début février, le Paris Saint-Germain pourra de nouveau compter sur eux samedi, en finale de Coupe de France contre Rennes. En leur absence, Kylian Mbappé a confirmé son immense potentiel. De quoi faire réfléchir les dirigeants parisiens cet été ?
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Longtemps privé de son armada offensive, le Paris Saint-Germain pourra compter sur son trio formé Neymar, Kylian Mbappé et Edinson Cavani en finale de la Coupe de France, samedi contre Rennes. En l'absence de ses deux compères, Mbappé a brillé. Une confirmation pour le champion du monde, si elle était nécessaire, et des questions pour le PSG. 

Des absences remarquées

Les absences de Neymar et Edinson Cavani ont marqué le début d'une période de déceptions pour le club parisien. Le Brésilien a perdu (son) pied en Coupe de France contre Strasbourg, le 23 janvier, touché au métatarse. L'Uruguayen a fait faux bond juste avant le huitième de finale aller de Ligue des champions contre Manchester United, début février. Ce match aller, justement, semblait promettre aux Parisiens une fin de saison de rêve. Largement dominateurs à Old Trafford, ils pensaient avoir mis un pied en quarts grâce à leur victoire 2-0. L'équilibre était précaire et la chute fut lourde au retour, avec une élimination piteuse contre un adversaire pourtant moribond (1-3).

Mbappé, une prise de pouvoir 

En Ligue 1, tout roulait avec sept victoires d'affilée, dont la réception de Marseille (3-1). Puis la machine s'est grippée, avec un nul contre Strasbourg et deux revers face à Lille (5-1) et Nantes (3-2) alors que le PSG pouvait sceller son huitième titre de champion de France. Cette mauvaise période correspond au coup de mou physique de Kylian Mbappé, sur le banc contre Strasbourg et en tribunes à Nantes. Car si les Parisiens peuvent trouver une satisfaction à leur fin de saison, c'est le niveau affiché par le champion du monde. Depuis Bordeaux et la blessure de Cavani, Mbappé a inscrit 14 buts en 12 matches. Il a célébré le titre contre Monaco, dimanche dernier, avec un triplé (3-0). Lui permettant ainsi de passer la barre des 30 buts en Ligue 1, une première pour un Français depuis Jean-Pierre Papin en 1990. 

Avec Neymar, un autre état d'esprit 

Et il n'est pas sûr que son bilan soit diminué par le retour de Neymar. Entré à la pause contre Monaco, le Brésilien s'est immédiatement distingué par ses dribbles, évidemment, mais aussi par sa connexion avec l'attaquant parisien. Au-delà de sa supériorité évidente balle au pied, Neymar semble instiller chez ses coéquipiers un tout autre état d'esprit. Sous l'exigence constante de victoire, les Parisiens donnent parfois l'impression de n'être que des employés venus pointer au bureau.  Avec son retour, le football a soudainement semblé redevenir un jeu. Une bouffée d'air frais bienvenue pour la finale, samedi. 

Cavani, la tentation de la vente 

Quid du troisième larron, Edinson Cavani ? En son absence, Mbappé a cannibalisé l'axe de l'attaque parisienne. Le voir retourner se cantonner à un rôle d'ailier apparaît difficile. La problématique n'est pas nouvelle pour Thomas Tuchel. L'entraîneur allemand a régulièrement tenté d'aligner les deux hommes dans l'axe, avec Neymar en soutien en 3-5-2 (4-0 à Monaco) ou très libre depuis un côté d'un 4-4-2 (2-1 contre Liverpool). Une réussite offensive qui impose un travail défensif lourd auquel rechigne parfois le trio. Mais le problème pourrait se trouver ailleurs que sur le terrain.

Sous la contrainte du fair-play financier, le PSG doit vendre pour se renforcer, même si le super-contrat attendu avec l'équipementier Nike devrait offrir plus de marge au club. Kylian Mbappé et Neymar, porte-étendards du projet et monstres marketing, seront conservés à tout prix. Edinson Cavani est lui moins bankable, tout en ayant une belle cote sur le marché. Le meilleur buteur de l'histoire du PSG (192 réalisations) pourrait subir un froid bon sens économique. Surtout que son contrat arrive à échéance à l'été 2020, où il pourrait partir libre. "Je veux aller au bout de mon contrat, je ne sais pas ce qu'il se passera après, a-t-il expliqué à RMC Sport. Je pense seulement à ça." En cas de succès samedi, l'Uruguayen pourrait-il soulever son 20e et dernier trophée avec Paris ? 

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