Coupe de France : hésitant puis dominateur face au Cannet-Rocheville, l’OM se qualifie pour les 16es de finale

Décidément, qu’ils s’écrivent avec un "n" ou deux, les homonymes du Cannet se font un malin plaisir à jouer avec les nerfs marseillais. Mené par la modeste équipe de Nationale 3 du Cannet-Rocheville, qui lui aura donné bien du fil à retordre pendant 45 minutes, l’OM a fini par renverser la vapeur et à l’emporter (4-1) en 32es de finale de la Coupe de France. L’an passé, les Olympiens étaient tombés dès les 16es battus par le Canet-en-Roussillon (2-1).

"On s’est rendu le match difficile, on ne met pas assez d’intensité dans les duels, on s’en sort bien", résumait agacé le milieu marseillais Mattéo Guendouzi à la mi-temps. Dominateurs sans être décisifs, les Marseillais avaient été surpris sur un contre assassin à la 17e. Sur une superbe passe en profondeur de Mendes, le numéro 10 du Cannet, Mike Coré, glissait un tir du droit entre les jambes de Mandanda.

Un rouge comme tournant

Alors que l’ailier gauche, Konrad De La Fuente, enchaînait les centres peu inspirés, Arkadiusz Milik et Pape Gueye voyaient leurs opportunités repoussées tantôt par les gants du portier adverse (25e,27e) tantôt par une jambe qui trainait par là (24e), preuve de l’abnégation défensive des Cannettans.

On aurait pu croire que s’éveillait là cette aura magique si caractéristique de cette compétition habituée à porter les petits poucets vers l’exploit. Car même si le score est lourd à l’arrivée, les Marseillais ont été particulièrement maladroits. On pense notamment à cette occasion largement manquée au point de penalty par Dimitri Payet juste avant le troisième but de l’OM, inscrit par Luis Henrique.

Le triplé de Milik

Mais le trop plein d'intensité dans les duels du Cannet, nécessaire pour espérer faire un coup, a fini par se payer cher. Le deuxième carton jaune, synonyme d’exclusion et de penalty, écopé par Lahouel à la 39e a changé le visage de cette rencontre. D’une frappe croisée du gauche (vidéo ci-dessous), Milik a permis aux siens de se remettre la tête à l’endroit (42e), puis de faire le break (57e, 2-1).

Un doublé pour chasser l’inquiétude marseillaise et enterrer les derniers espoirs des pensionnaires de Nationale 3. L’attaquant polonais s’est même offert un triplé pour conclure sur la dernière action du match. Pour l'OM, l’essentiel est sauf.