Coupe de France : en échec depuis deux ans, le PSG vise une nouvelle finale aux dépens de Rennes
Avec 12 points d'avance à sept matchs de la fin, le titre de champion de France tend les bras au Paris Saint-Germain. S'il reste du suspense sur la scène nationale, c'est en Coupe de France qu'il se trouve. La confiance gonflée par sa victoire à Marseille (2-0), dimanche, le club de la capitale affronte Rennes en demi-finales, mercredi 3 avril, au Parc des Princes (21h10). "Un pas de plus et nous serons en finale ! C'est un stimulant très puissant", a déclaré l'entraîneur parisien, Luis Enrique, en conférence de presse mardi.
La doyenne des compétitions a une place à part dans l'histoire du club parisien, dont elle compose une bonne partie du palmarès : 14 victoires, un record, c'est plus que le Trophée des champions (12) et que le championnat (11). Pourtant, ces deux dernières saisons, l'aventure s'est arrêtée dès les huitièmes de finale : à Marseille l'an dernier (2-1), comme en 2022 contre l'OGC Nice (0-0, 5-6 aux tirs au but). "En championnat, on peut se rattraper, pas en Coupe. Même si on a été meilleurs, on n'a pas su faire le nécessaire pour l'emporter", avait réagi le coach de l'époque, Mauricio Pochettino.
Le mauvais souvenir rennais
Deux échecs très inhabituels sous l'ère qatarienne : entre 2015 et 2021, le club a atteint la finale de la Coupe de France sept fois d'affilée, pour six succès et un seul échec, en 2019, contre le Stade rennais (2-2, 5-6 aux tirs au but). Sur le banc breton, Julien Stéphan vivait sa première expérience d'entraîneur principal. Rappelé en novembre 2023, il rêve d'une deuxième finale, cette fois à Lille, samedi 25 mai.
"La Coupe de France est l'un de nos objectifs cette saison. Nous devons prendre la compétition avec une totale fermeté compte tenu de l'importance de ce trophée", avait déclaré Luis Enrique le 6 janvier, la veille de l'entrée en compétition face à Revel (Régional 1). Une large victoire 9-0 qui a fait de Kylian Mbappé le meilleur buteur parisien dans l'histoire de la compétition, avec 34 buts désormais, soit six de plus que François M'Pelé.
Bien que son équipe reste en lice dans toutes les compétitions, le technicien espagnol a prouvé par ses compositions d'équipes que la Coupe était bien une priorité : lors des quatre matchs disputés, il n'a titularisé qu'une fois un joueur au statut de réserviste, contre Revel, le milieu de terrain Cher Ndour (18 ans), prêté peu après à Braga.
Objectif Grand Chelem
La Coupe de la Ligue ayant disparu en 2020, après une neuvième et ultime victoire, le PSG peut rafler la totalité des compétitions nationales depuis la première fois depuis quatre ans. Il a déjà engrangé le Trophée des champions, le 6 janvier, contre Toulouse (2-0).
Depuis le rachat du PSG par Qatar Sport Investment, en 2011, quatre entraîneurs ont réussi le Grand Chelem : Laurent Blanc (2015, 2016), Unai Emery (2018) et Thomas Tuchel (2020). Luis Enrique peut devenir le cinquième, mais le premier dès sa première saison sur le banc. Ses trois prédécesseurs avaient chacun laissé en route un titre lors de leur premier exercice – la Coupe de France pour le Cévenol et l'Allemand, le championnat pour le Basque.
Choisir ses objectifs, ce n'est pas le genre de Luis Enrique. Entraîneur au FC Barcelone, il avait remporté la Coupe du Roi trois fois d'affilée, entre 2015 et 2017. La première saison, son équipe avait pourtant été très sollicitée puisqu'elle était allée au bout de cinq compétitions (championnat d'Espagne, Ligue des champions, Supercoupe d'Europe et Coupe du monde des clubs).
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