Chambéry pour un nouvel exploit
Chambéry peut-il dépasser Calais ? En l'an 2000, le CRUFC avait atteint la finale de la Coupe de France, perdue de justesse contre Nantes (1-2), après un parcours remarquable (éliminations de Lille, Cannes, Strasbourg et Bordeaux). Les Calaisiens évoluaient alors en CFA, le quatrième échelon dans la hiérarchie hexagonale. Pour supplanter les Rouge et Jaune dans les livres d'histoire, les joueurs de Chambéry (CFA2) savent qu'ils devront également atteindre la finale. Pour cela, il faut déjà écarter Angers, solide formation de L2 (17h, France 2 et sport.francetv.fr).
Sans faire trop de bruit (il a tout de même sorti Valenciennes, Bordeaux puis Strasbourg), le SCO s'est hissé dans le Top 8 de cette 94e édition. Et il fait de la Coupe de France son grand objectif de la fin de saison. Avant ce déplacement pris donc très au sérieux en Anjou, Jean-Louis Garcia a programmé un menu allégé à ses joueurs. "Les entraînements sont surtout axés sur la récupération, et un peu sur la stratégie", a expliqué le technicien angevin, qui a décortiqué les victoires savoyardes en Coupe. Au sein de l'effectif, Karim Djellabi (ligaments croisés postérieurs) et Nicolas Gillet (douleur aux côtes) sont incertains.
Du côté des Jaunes, l'attaquant Malick Faye, buteur contre Brest en 16e de finale, est suspendu. En raison d'une bagarre, l'ancien joueur de Saint-Etienne avait été exclu le 5 février lors d'une rencontre de championnat face à Vénissieux-les Minguettes. Faye avait initialement été suspendu pour sept matches par la Fédération mais la commission d'appel fédérale a ramené la sanction à cinq matches. Il en a purgé trois. Aucune autre défection n'est à signaler au sein de l'effectif chambérien qui n'en revient toujours pas d'être à ce stade de la compétition. "On est en pleine science-fiction", s'extasie Aissa Yahia-Bey, l'attaquant savoyard qui a du mal à trouver les mots pour qualifier ce que vit le groupe. En se qualifiant pour les quarts de fnale, Chambéry a également rejoint dans l'histoire de la Coupe Rouen (1999), Schiltigheim (2003) et Carquefou (2008), les trois autres équipes de niveau 5 à avoir atteint ce stade de la compétition.
Face à l'engouement populaire, Chambéry a décidé de s'exiler à Grenoble, à 45 km d'autoroute de la préfecture de Savoie, et de délaisser le stade municipal, ses 5.000 places et son terrain exigu, cauchemar de ses adversaires. "Ma finale elle est là dans ce stade de Grenoble", savoure par avance Guillaume Bemenou, le gardien savoyard. "Mais de toutes les façons, nous vivons des finales depuis les 32e!". "Nous avons 10% de chances de passer mais nous jouerons le coup à fond", lance encore le portier du SOC. Dans cette aventure, c'est le budget du club qui a déjà gagné. Sans compter la billetterie des tours précédents ainsi que la mutualisation des recettes à venir entre tous les quarts de finalistes, le club a déjà reçu 265.000 euros de dotation. Une manne bienvenue dans un budget annuel de 750.000 euros.
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