CDF : Les 5 plus beaux exploits
El Biar - Reims (1957) : 2-0
L'élimination du "Grand Reims" par le modeste club amateur algérien d'El Biar (l'Algérie était encore rattachée à la France) constitue peut-être l'exploit le plus retentissant de l'histoire de la Coupe de France. En 1957, le finaliste de la Coupe d'Europe des Clubs Champions sombre au Stadium de Toulouse, aux portes des quarts de finale. Les Algérois, qui s'interrogeaient en amont sur le nombre de ballons qu'ils allaient devoir ramasser dans leurs propres filets, s'imposent finalement 2-0, sur des buts de Buffard et Almodovar. En face, Hidalgo, Bliard, Leblond, Jonquet, Glovacki et les autres stars emblématiques rémoises ont été forcés de céder face à l'enthousiasme des Algériens.
Clermont - PSG (1997) : 4-4 (4 à 3, tab)
Sans doute la plus improbable "remontada" de l'histoire de la coupe. Menés 4-1 à 22 minutes de la fin du match par le PSG de Rai et Leonardo, les Clermontois, qui évoluaient alors en National 2 (l'équivalent de la CFA), reviennent à 4-4 au terme d'une seconde période ahurissante. Aux tirs au but, le gardien clermontois stoppe les frappes de Paul Le Guen et Vincent Guérin et expédie les Auvergnats en quarts de finale. Les Clermontois s'inclinent dès le tour suivant face à l'OGC Nice, futur vainqueur de la compétition.
Calais - Bordeaux (2000) : 3-1, a.p.
Après avoir éliminé Lille, Cannes, puis Strasbourg, les Calaisiens (CFA) retrouvent Bordeaux en demi-finale de la Coupe de France, alors champion de France en titre. De son côté, le club au scapulaire avait bénéficié jusqu'alors d'un tirage plus que clément, puisque les Girondins s'étaient imposés successivement face Schiltigheim (3-1), Porto-Vecchio 4-1, Metz (L1) et Nîmes (L2). Si Wiltord, en conflit avec son club et Pavon, victime d'une élongation pendant l'échauffement, ne sont pas alignés par Elie Baup, il reste aux Bordelais quelques atouts qui devraient leur permettre de triompher aisément des Nordistes (Micoud, Laslandes, Battles, Ziani, Dugarry). Problème : après 90 minutes de jeu, les Marine et Blanc n'avaient toujours pas trouvé le chemin des filets. Finalement, c'est Calais qui s'imposent 3-1 au terme de 120 minutes de jeu. Une incroyable épopée qui trouvait un aboutissement malheureux contre Nantes, en finale de la Coupe de France (0-1).
Carquefou - Marseille (2008) : 1-0
Djibril Cissé, Samir Nasri, Zenden... Autant de "stars" phocéennes qui, un soir de mai 2008, rentraient bredouille du stade de La Beaujoire, leur égo égratigné. Et pour cause : après avoir éliminé Nancy, Carquefou (CFA2) sort des Olympiens apathiques, incapables de revenir au score après un but de N'Doye inscrit à la 7e minute. Selon Denis Renaud, l'entraîneur d'un des petits poucets de la compétition, Carquefou a réalisé le "coup du siècle". Une prouesse qui accouchait de la petite accroche :"Carquefou, c'est fou !".
Quevilly - Rennes (2012) : 2-1
On aurait pu - encore - désigner Marseille "victime historique" d'un nouveau club amateur, mais l'OM en avait déjà décroché la distinction en 2008 face à Carquefou. Et puisqu'il faut en laisser un peu aux autres; c'est Rennes qui reçoit sa part du gâteau. Arpès avoir écarté Angers et donc les Marseillais, Quevilly (National) s'impose face à Rennes en demi-finale de la Coupe de France. L'exploit est d'autant plus retentissant que les Quevillais sont menés 1-0 dès la 8e minute, sur un but du Rennais Julien Féret. Mais l'USQ a de la ressource et s'impose finalement à la dernière minute du temps additionnel. Et même s'ils s'inclinent contre Lyon en finale de la CDF, (1-0) les "petits canaris" n'ont pas à rougir de leur prestation. En revanche, leur parcours post-coupe de France s'est révélé chaotique : depuis une saison 2012/2013 bouclée avec 0 victoire, l'USQ végète en CFA.
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