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Copa America : Lionel Messi et l'Argentine tentent à nouveau leur chance en finale

Après un échec en finale de Coupe du monde 2014 et un échec en finale de la Copa America 2015, Lionel Messi et l'Argentine enchaînent une troisième finale d'affilée. Face au Chili, comme l'an dernier, l'Albiceleste et la star du FC Barcelone vont essayer d'offrir un premier titre à une nation qui attend un trophée dans une grande compétition depuis 1993. Pour Messi, il est grand temps de mettre un terme à la malédiction.
Article rédigé par franceinfo
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Le joueur argentin Lionel Messi (MARK RALSTON / AFP)

On peut-être le meilleur joueur du monde, quintuple Ballon d'Or, avoir inscrit des centaines de buts, avoir gagné tous les trophées possibles en club et ne buter inlassablement sur un obstacle. En deux ans, Lionel Messi a disputé deux finales dans une grande compétition internationale. Il a perdu les deux, lui qui en club en a laissé échapper 4 (les finales de la Coupe du Roi 2011 et 2014 et les finales de la Supercoupe d'Espagne 2012 et 2015). Au Mondial, au Brésil, il est tombé face à l'Allemagne. L'été dernier, lors de la Copa America, il a échoué face au Chili. Aux Etats-Unis, pour la Copa America du centenaire, c'est l'heure de la revanche. Et quasiment l'âge de la maturité. A 29 ans, il semble dans la forme de sa vie avec la sélection. "La Pulga" ("la Puce") a laissé place depuis le début de la compétition au "barbubo" (le barbu), en référence à cette barbe très "hipster" qu'il arbore depuis son arrivée aux Etats-Unis et qui fait beaucoup parler en Argentine. Un style qui ne l'empêche pas d'aligner les prestations de haut vol depuis le début de la compétition.

Montée en puissance

Cette Copa America 2016 avait pourtant mal débuté : éprouvé par une longue saison avec le FC Barcelone, touché au dos et sorti prématurément lors du seul match de préparation, contre le Honduras, il avait en plus dû faire un crochet par l'Espagne pour comparaître dans son procès pour fraude fiscale. Du coup, il a suivi du banc des remplaçants l'entrée en lice de l'Argentine, contre le Chili (2-1), avant de faire une pige remarquée contre le Panama (5-0) avec un triplé en moins de trente minutes de présence sur le terrain. Contre la Bolivie (3-0), dans un troisième et dernier match de poules sans grand enjeu, Gerardo Martino l'a aligné pendant la seconde période où il a fait souffrir la défense bolivienne, sans marquer. Mais depuis sa titularisation contre le Venezuela en quarts de finale (4-1), il est intenable : il a brisé le rêve de la "Vinotinto" en offrant à Gonzalo Higuain le premier but argentin dès la 8e minute, puis en portant le score à 3-0 en début de seconde période.

Un premier but en finale?

Rebelote contre les Etats-Unis en demi-finales mardi (4-0) avec un but et deux passes décisives : mieux, encore, d'un splendide coup-franc, il a inscrit son 55e but sous le maillot ciel-et-blanc pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de l'Albiceleste, devant Gabriel Batistuta (54) et Hernan Crespo (35), loin devant le légendaire Diego Maradona (34). Il ne lui reste plus qu'à briser la malédiction des finales alors que l'Argentine n'a plus remporté de titre depuis la Copa America 1993. Ces défaites en finale du Mondial 2014 et de la Copa America 2015 ont relancé le débat sur sa capacité à mener l'Argentine au sacre. Et ce ne sont pas ses titres de meilleur joueur reçus - et controversés - dans les deux tournois qui ont consolé le peuple argentin. Dimanche à East Rutherford (New Jersey), il sera une nouvelle fois très attendu. Un premier but dans une finale de compétition internationale lui offrirait sûrement un autre titre de meilleur joueur. Qui ne ferait pas débat cette fois. En revanche, en cas d'échec, l'autre légende argentine, Diego Maradona, ne l'épargnera pas. "Si nous perdons, qu'ils ne rentrent pas !", a déjà lancé le "Pibe de Oro". Lionel Messi veut croire en sa bonne étoile : "espérons cette fois que ce soit la bonne".

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