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Le Burkina Faso, une demi-finale pour l'Histoire

Quinze ans après leur dernière (et unique) participation à une demi-finale de Coupe d'Afrique des Nations, les Burkinabès retrouvent le dernier carré. Ils y affronteront l'ogre ghanéen, mercredi à 19h30.
Article rédigé par franceinfo
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Personne ne les imaginait encore en compétition début février. Pas même le gouvernement du Burkina Faso, qui n'avait préparé aucune déclaration officielle pour féliciter ses footballeurs après leur victoire face au Togo en quart de finale (1-0 après prolongation). Il faut dire que l'an passé, lorsque le Président Blaise Compaoré avait remis de ses mains le drapeau national aux joueurs afin de leur souhaiter bonne chance pour CAN 2012, l'équipe s'était inclinée à deux reprises pour un petit match nul et une élimination express. Heureusement, dimanche soir, la rue s'est occupée de célébrer dignement ses héros à Ouagadougou.

Zéro victoire en 15 ans!

Déjà en tête à l'issue de la phase de poules, les Étalons du Burkina Faso ne cessent de surprendre depuis l'ouverture de la CAN 2013. Outre deux nuls contre des gros calibres (le Nigeria, toujours dans la course au titre, et la Zambie, tenante du titre), les hommes du coach belge Paul Put ont aussi étrillé l'Éthiopie (4-0). La belle histoire s'est poursuivie en quart de finale où, sans leur meilleur buteur (Alain Traoré, blessé à la cuisse gauche et absent six semaines), c'est le milieu du Stade Rennais, Jonathan Pitroipa, qui a délivré son équipe en prolongation d'un coup de tête gagnant.

Une performance historique, puisque le Burkina Faso n'avait pas remporté un match de Coupe d'Afrique depuis 1998. "On était tout petits, on a suivi tous les matchs, on rêvait un jour d'être à leur place" se souvient Pitroipa, le nouveau métronome de l'équipe. "Aujourd'hui, on y est. On ne se fixe pas de limite, mais on ne se met pas la pression".

Le Ghana, un favori fragile?

Symbole d'une impressionnante légion française (Pitroipa à Rennes, Traoré à Lorient, B. Koné à Lyon, D. Koné à Evian), le milieu de terrain de l'OM Charles Kaboré, auteur d'un solide tournoi, estime que les Étalons n'ont pas volé leur place en demie. "On a travaillé dur pour en arriver là. Tout le monde s'est investi. Et si on en est là aujourd'hui, c'est qu'on l'a mérité. On a fait preuve d'une grosse solidarité".

Un pré-requis nécessaire pour espérer passer le mur Ghanéen. Supérieurs sur le papier, constants dans l'excellence depuis plusieurs années, les hommes de James Kwesi Appiah sont les nouveaux favoris de cette CAN. Pour autant, les Black Stars n'ont pas impressionné face au modeste Cap-Vert en quart de finale (2-0), en concédant de nombreuses occasions. Aussi, ils découvriront la pelouse abîmée de Nelspruit, un terrain que les Burkinabès connaissent bien, eux, pour y avoir joué tous leurs matchs depuis le début de la CAN. Un avantage non négligeable à ce stade la compétition.  

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